Bouder son plaisir

MISE À JOUR DU 21 SEPTEMBRE

À ceux qui arrivent du blogue de Patrick Lagacé
: Contrairement à ce que Patrick a écrit, je ne vois pas en cette vidéo “une attaque mal placée contre les Anglos.” Je ne crois pas que le but des créateurs de cette vidéo était d’attaquer les anglophones, non. Je suis consciente que pour les auteurs de la vidéo, les personnages du jury représentent des archétypes de la droite conservatrice. Je dis simplement qu’en insistant sur la différence linguistique, on met le focus sur le mauvais élément d’un point de vue stratégique. Comme le dit Jean-Paul Lafrance, politologue à l’UQAM, dans La Presse d’aujourd’hui: «Anonyme ou pas, le clip sème la confusion. Le message est ambigu. Ça joue sur la fibre nationaliste et, en même temps, ça dénonce les coupes du fédéral. Pourtant, les coupes du fédéral sont aussi vraies pour les francophones que pour les anglophones.»

Si vous prévoyez ajouter un commentaire sur mon blogue, je vous demanderais d’abord de lire le billet qui suit. Merci:

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Une vidéo intitulée Culture en péril a circulé un peu partout aujourd’hui dans les médias et sur la blogosphère québécoise.

J’ai ri.
Puis j’y ai repensé.
J’ai moins rigolé.

J’ai même été un peu découragée et je me suis prise dans un micro-débat sur un site de micro-blogging (Twitter, pour ceux qui connaissent) où j’ai éprouvé de macro-frustrations. Parce qu’on ne peut pas tout dire en 140 caractères. Et de toute évidence, on ne peut pas tout dire non plus dans une vidéo de 3 minutes, comme nous l’avons constaté aujourd’hui.

Je voulais écrire un billet pour clarifier ma position sur le sujet. Je suis d’abord allée du côté du blogue de Michel Dumais, j’ai suivi l’échange qu’on y retrouve et je me suis laissée emporter. Un long commentaire. Presque du kidnapping de blogue. Oups.

Au lieu d’écrire un nouveau billet pour mon blogue, j’ai décidé de reproduire ci-bas le commentaire que j’ai laissé chez Michel. Je vous encourage cependant à aller lire la discussion qui se déroule chez lui.

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Voici mon commentaire reproduit, mais légèrement modifié à des fins de clarté. J’ai commencé en réagissant aux propos d’un autre commentateur nommé PLR:

PLR a dit: « Je ne pense pas que les auteurs se cachent par peur de censure, les rumeurs vont bon train et les politiciens savent surement déjà qui « a fait le coup ». Je pense que les auteurs veulent s’assurer que leur nom et leur célébrité ne se trouvent pas sur le devant de la scène à la place du message. Ce n’est selon moi pas un acte de peur mais un acte d’humilité et d’intégrité. »

Humilité? Vous croyez sincèrement que c’est la raison première qui motive ce silence? Wow. J’aimerais avoir votre confiance en l’humanité. J’Å“uvre dans le domaine des arts et des médias, et de l’humilité, je n’en croise pas souvent. De l’intégrité? Oui, davantage. Mais intégrité implique habituellement une signature au bas de l’Å“uvre.

Il ne s’agit pas ici d’indiquer le nom d’une agence de communications. Dans une vidéo ou un court-métrage il y a les acteurs, oui. Mais il y a aussi un/une scénariste, un/une réalisateur/trice et un/une producteur/trice. Ces gens-là réclament habituellement haut et fort qu’on leur donne crédit pour leur collaboration à un film. Pourquoi sont-ils soudainement si heureux de s’effacer? Pourquoi les acteurs doivent-ils supporter tout le poids du risque? Et d’où viennent les sous?

La vidéo dont il est question est hilarante, bien écrite et très bien produite, avec d’excellents moyens techniques. J’ai vraiment rigolé en voyant Michel Rivard se « mettre » (ha ha!) encore davantage dans l’embarras en imitant un phoque avec ses deux mains qui claquent. Tordant!

Mais après le rire, que reste-t-il? Le message au fond, c’est quoi? Que la culture est menacée parce que les maudits anglos qui gèrent les programmes culturels ne comprennent pas bien le français? Parce qu’ils sont tous prudes et religieux et sautent aux conclusions trop rapidement?

Notre problème en est-il vraiment un de communication? Les coupures sont causées par la présence de deux solitudes? Vraiment?

La caricature est lourde et l’angle franco/anglo nous éloigne du cÅ“ur du problème selon moi: celui d’un gouvernement qui croit ne pas avoir à rendre de comptes et s’arrange pour tout faire en douce.

Je lis plusieurs blogues d’artistes et auteurs canadiens anglais et ils ne sont pas plus contents que bien d’entre nous du gouvernement actuel et de ses méthodes. Si le Québec n’était pas si fermé sur lui-même parfois, il saurait que ses artistes francophones n’ont pas le monopole de la défense du domaine culturel. Des scénaristes canadiens anglais bloguaient sur le sujet bien avant l’annonce des élections et bien avant la fameuse loi C-10 qui a d’ailleurs soulevé l’intérêt des gens d’ici un peu plus tard qu’au Canada anglais.

Ce sketch hilarant, c’est du matériel amusant digne d’un « Bye Bye ». Mais comme outil de persuasion, ça ne vaut pas grand chose. Lisez simplement les commentaires publiés sur Youtube et sur le blogue de Patrick Lagacé. Les anti-conservateurs applaudissent à tout rompre et les pro-conservateurs trouvent les artistes « chialeux ». Personne n’a bougé d’un iota sur son opinion d’origine. Personne n’a regardé cette vidéo en se disant: « ouin, c’est vrai dans le fond. Maintenant que j’ai vu ça, je ne vais peut-être pas voter pour Harper. » Non. Personne n’a bougé. Nous avons bien rigolé, puis les insultes (séparatistes! fédéralistes! artistes chialeux! fous furieux de droite!) ont repris de plus belle. Josée Verner ne va pas broncher. Monsieur Harper ne s’en trouvera pas dépeigné. Les conservateurs vont pouvoir encore argumenter qu’on simplifie le débat (s’ils se donnent même la peine de commenter). Ceux qui avaient prévu aller à la marche contre les coupures vont toujours y aller. Ceux qui prévoyaient rester chez eux vont y rester. Le débat n’a pas avancé et les artistes ne se sont pas vraiment fait entendre – ou comprendre – davantage. C’est ça qui m’attriste au fond.

Il nous reste juste une bonne rigolade à l’idée d’entendre le mot « suceux » dans la bouche d’un anglo. J’ai bien ri, comme les autres.

On me pardonnera tout de même de bouder un peu mon plaisir.

Les journalistes et chroniqueurs aujourd’hui ont été nombreux à s’empresser de dire à leurs lecteurs/auditeurs d’aller voir ce clip en rigolant et en disant que c’était génial. Leur manque de sens critique m’a étonnée. On avait l’impression d’une immense complicité: une connivence qui voulait créer un faux effet viral/Web autour d’un « lancement » qui, au fond, je m’en doute, avait été très bien orchestré. Certains d’entre eux ont même été jusqu’à dire qu’ils n’avaient pas voulu pousser pour savoir qui était à la base de cette vidéo. Pourquoi? Pour protéger des gens du milieu culturel? Ce n’est pas leur rôle. Mais c’est vrai que c’est un milieu bien, bien petit. Je suis même un peu nerveuse d’écrire tout ceci. Qui sait? Mon opinion si peu populaire aujourd’hui pourrait peut-être m’empêcher d’avoir quelques contrats dans le futur. Je comprends qu’on veuille s’éviter ce genre de problème. Qui a envie de mettre sa carrière en jeu?

Je suis d’accord avec monsieur Dumais. Si une vidéo pareille avait été produite par le camp adverse et qu’elle n’avait pas été signée par un réalisateur ou un producteur, ceux qui rient aujourd’hui crieraient au scandale. Imaginez si en plus on se moquait des Québécois en utilisant des clichés comme les sacres, les Speedos et la poutine! On demanderait des comptes. On insisterait pour avoir des noms.

J’ai entendu plusieurs fois aujourd’hui l’argument suivant: « Nos adversaires ne se privent pas d’utiliser l’exagération et la caricature, ben nous non plus ». Oh, allez! Un petit effort! Votre mère ne vous a pas appris quand vous étiez petit que la seule façon de vraiment gagner un combat ou une dispute contre des idiots, c’est d’être plus intelligent qu’eux?

Je comprends qu’on veuille à tout prix se débarrasser du gouvernement Harper. J’en suis encore moi-même à me demander pour qui je dois voter pour leur donner le moins de pouvoir possible. Je vois les résultats des sondages au Québec et je suis dépassée. Arriverons-nous à les remplacer au pouvoir? Je le souhaite. Mais la fin justifie-t-elle pour autant les moyens? Je n’arrive pas à penser comme ça. Je n’arrive pas à accepter de réduire, par de lourds clichés et de l’humour somme toute facile, la qualité d’un discours qui vole déjà assez bas. Non merci.

Il y a sûrement un meilleur moyen de convaincre les gens de la pertinence des revendications du milieu culturel, non? Être percutant ET pertinent TOUT en faisant passer un message qui n’est pas réducteur n’est pas chose facile, mais je crois que les artistes d’ici sont assez créatifs et débrouillards pour y arriver.

By Martine

Screenwriter / scénariste-conceptrice

34 comments

  1. Malheureusement, de nouveaux commentaires de PLR, mais aucune réponse à votre commentaire.

  2. Malheureusement, on dirait que tu dis que tout message doit plaire à tous et à son père, être complet, juste et pertinent, dire la Vérité et être compréhensible à la fois. Lourd programme…

    Je sais que tout peut être nuancé à l’infini. Sans fin. Mais la prise de position ne peut pas englober la Totalité. Il y a toujours meilleur moyen de convaincre et de persuader. Mais il y aura toujours une question de manque de temps et d’intérêt.

    On dirait que tu attaques le message en disant : « tu n’as pas le droit d’exister, car tu n’as pas le bon format, tu aurais dû être un cours de 15 semaines ».

    On le sait tous les deux qu’ en 3 minutes, rien, absolument rien
    ne peut être communiqué « sans déformation ou réduction ».

    Peut-on dire que même en 15 semaines de cours, on pourrait dire que la problématique du financement de la culture pourrait encore ne pas être tout à fait claire? Oui. Avec ce sujet, c’est vouloir atteindre un horizon qui fuit à mesure que l’on avance.

    On dirait que tu rends responsable ce court-métrage du manque de contenu ailleurs sur la place publique. Il n’est qu’un morceau de la mosaïque qui se construit –et dont, pour toi, il manque des morceaux cruciaux. Mais on ne peut critiquer celui qui apporte sa petite pièce au puzzle sous prétexte que ce n’est pas une pièce significative…

    Ce qui ne diminue en rien ton point de vue. Car le manque signalé est pertinent.

    Mais une communication n’est jamais un « ballon de football que l’on passe, intact, au receveur ». Il y a toujours un travail de réinterprétation dans toute la chaîne

    Et justement, j’aimerais apporter une interprétation différente d’un point qui a sûrement heurté ta sensibilité personnelle: la personnification des anglos.

    Dans une mer anglophone, il est fort probable que l’archétype « anglo » représente « celui qui ne nous comprend pas » (je reviens plus bas sur le « nous »).

    Les personnages personnifient bien moins l’anglo per se que le crétinisme bureaucratique rétrograde conservateur qui prétend connaître ce qu’est le bon goût selon _leur_ critère (préjuger le besoin du monde basé sur ses propres critères individuels est un attribut de la droite).

    Je m’explique ainsi le choix scénaristique des anglos. Un jury franco aurait brouillé les cartes (est-ce Québec?) alors qu’un jury anglo (avec, en plus, la jolie perspective de gags hilares) permet une identification instantanée –ce qui n’est jamais négligeable dans un court-métrage, tu le sais–.

    Ottawa n’étant pas un fief franco, le Canada n’étant pas bilingue (sortons de nos cercles d’ami et hors frontières québécoises l’unilinguisme anglophone et culturel est dominant coast to coast) la référence est normal, même si facile.

    Normal? Oui, car toute communication doit se référer à un public et il n’y a pas plus cuisant échec que de vouloir s’adresser à deux cibles en même temps.

    Ce vidéo s’adresse ostensiblement aux Québécois (francophones, mais aussi aux Anglos montréalais –mais à un second degré: ils sont tout à fait en mesure de comprendre la nuance). Puisque toute communication est référentielle, il faut choisir son cadre de référence. C’est le « nous » dont je parlais. Je ne crois pas qu’il faille demander au vidéo d’inclure le ROC dans la compréhension du message. Pour la simple raison qu’il devait être tourné en français –et donc exclure de facto le ROC.

    Et je crois qu’il est possible de voir ce vidéo _sans_ penser qu’il y a une attaque contre les anglos mais contre des gros ignorants. J’ai déjà vu des gags anglos qui utilisent les francos pour signifier « épais » ou « grossiers » — c’est de bonne guerre.

    Même si ça signifie que de part et d’autre il y a une image réductrice de l’autre qui est latent. Dommage. Mais il n’y a pas de mal…

  3. J’imagine qu’on ne vous l’a jamais dit Martine et Martin, mais vous écrivez bien! :)

  4. Martin au contraire, je crois qu’il y a « mal », car il véhicule des stéréotypes et préjugés sur les canadiens anglais. On monte au barricades quand une certaine journaliste « Wong » parle contre les québécois francophones, mais nous, quand on chie sur les anglos, c’est corret. Je trouve qu’on a deux poids deux mesures.

  5. Sur les stéréotypes, c’est dur de te contredire, en effet.

    Sur l’affaire « Wong », c’est plutôt un mélange des genres, admet-le. Il y a une distanciation autorisé (ou toléré) au théâtre (et le court métrage est du théâtre) qui permet des représentations « fictives » du monde (l’histoire n’a pas à reproduire fidèlement le monde). Le journalisme n’a pas cette licence selon les conventions intersubjectives en vigueur: le contrat moral insiste sur une adéquation juste entre l’histoire et le monde.

    Dans ce cas précis (Wong vs La culture en péril) c’est plutôt une comparaison entre une pomme et une orange. Ceci dit, il n’y aurait pas de mal à trouver une autre comparaison qui marcherait: te souviens-tu de « I am NOT canadian »? http://www.youtube.com/watch?v=TncdhLGjFTE

    Personnellement, je l’ai trouvé drôle –un peu facile dans la caricature, similaire en ce là à La culture en péril , mais drôle. Mais comme je l’ai pris comme une oeuvre culturelle, elle me fait 1000 fois moins mal que Wong. De bonne guerre, comme je l’ai dit, même si les deux reposent sur une image réductrice de l’autre…

  6. @Martin Lessard: Tu dis:
    « Malheureusement, on dirait que tu dis que tout message doit plaire à tous et à son père, être complet, juste et pertinent, dire la Vérité et être compréhensible à la fois. Lourd programme… »

    Je ne crois pas aller aussi loin, ni dans mes pensées, ni dans mon texte. J’espérais quelque chose de percutant ET de pertinent, mais j’ai avoué que ce n’était pas facile à obtenir. Je ne crois pas non plus « attaquer » la vidéo, comme tu le précises. J’ai bien dit que j’avais rit, que c’était bien écrit et bien produit. C’est sur l’efficacité de cette méthode et de l’angle choisi que j’ai des doutes, sur le fait qu’elle ne sert pas ultimement la cause: celle de sensibiliser la population à la cause des artistes. Ceux qui étaient déjà sensibles à à la chose ont adoré, ceux qui ne l’étaient pas n’ont pas aimé et sont encore plus impatients avec les artistes. Et quelques uns d’entre nous déjà intéressés par la cause, comme moi, on été simplement déçus.

    Tu parles d’un « nous » et ce « nous » est un concept auquel je résiste beaucoup parce qu’il implique une certaine part de pensée unique et ça, ouf, ça fait peur! J’aurais aimé que les créateurs s’identifient justement pour savoir qui parle et qui prétend parler pour qui. Pas besoin de nom précis. Juste une signature à la fin qui pourrait être reliée à une association ou à un groupe. Ils parlent pour tous les artistes? Mais qui a dit que tous les artistes sont d’accord? Ce secret autour de la création de la chose empêche justement son message de passer parce que les gens qui ne comprennent pas l’importance de l’industrie culturelle y voient une manière pour les artistes de faire du bruit tout en continuant à obtenir des fonds. Le beurre et l’argent du beurre. (Je ne dis pas que c’est le cas. Je dis que c’est la perception que bien des gens vont avoir suite à ce choix du silence et du mystère.)

    Et puis belle preuve qu’il n’y a pas qu’une opinion sur le sujet: deux des scénaristes anglophones auquel j’ai fait référence dans mon billet (un montréalais et un torontois) ont tous les deux fait un lien ce matin sur leur blogue respectif en disant avoir bien apprécié la vidéo. Ils ne se sont pas plaints de stéréotypes anglos. Si vous êtes curieux, c’est ici: http://heywriterboy.blogspot.com/2008/09/le-phoque.html
    et ici:
    http://complicationsensue.blogspot.com/2008/09/le-phoque-or-why-im-terrified-of-tory.html

    Tu termines en disant: « Il n’y a pas de mal ». Ultimement, pas tant que ça, c’est vrai, parce que personne n’a bougé sur sa position alors c’est le statut quo. C’est ce qui me déçoit: le fait que la vidéo ait circulé autant mais qu’elle n’ait pas eu d’effets sur les opinions, si ce n’est que pour polariser le débat encore davantage.

    À ce sujet, je suggère fortement à tous la lecture du texte publié dans Le Devoir d’aujourd’hui par Michel Fréchette, Communicateur-conseil et écrivain: http://www.ledevoir.com/2008/09/20/206500.html
    « Coupes dans le domaine de la culture: les artistes perdent la guerre de l’opinion publique »

  7. La différence c’est que I am not Canadian ne revendiquait rien qui allait me coûter des sous ou changer mon existance et n’était pas politisée.

  8. Bref, pour un sourire, un rire, c’était parfait, mais pour véhiculer une revendication, c’est maladroit.

  9. « Son scénario intitulé Mafiaboy, un long-métrage de fiction inspiré de l’arrestation du célèbre cyberpirate montréalais, est en attente de financement. »

    Vous pourriez trouver un mécène pour le financer? Pourquoi attendre Telé Fim?

  10. @emilemazola:
    Vous me faites me rendre compte que je dois mettre mon profil à jour car le projet auquel vous faites référence est mort. (Et non, ce n’est pas la faute de Téléfilm. Mais ça, c’est une autre histoire.)

    Par contre, si vous connaissez un mécène ou en rencontrez un qui serait intéressé, faites-moi signe svp! Ils ne courent pas les rues et faire des films, ça coûte cher, surtout quand l’histoire implique un tournage au Québec ET en Californie.

  11. « Personne n’a regardé cette vidéo en se disant: “ouin, c’est vrai dans le fond. Maintenant que j’ai vu ça, je ne vais peut-être pas voter pour Harper. »

    Pouvez-vous me donner un exemple d’une vidéo, d’un article ou d’un éditorial dans l’histoire récente qui a eu cet effet?
    Évidemment les hyper-partisans des deux côtés ne changeront pas d’avis à cause d’une vidéo.

    Par contre, nous vivons dans une période où l’hyper-partisanerie est à son plus bas. Pas que les hyper-partisans le sont moins, mais ils sont moins nombreux. Plusieurs personnes remettent leur vote en jeu à chaque élection et ne sont pas aveuglément fidèle à un parti comme ce fut le cas depuis des décénnies.

    Je crois personnellement que cette vidéo aura un impact certain. Nommez-moi une autre vidéo québécoise qui s’est classée dans le top 10 de YouTube International?
    Ça va faire jaser dans les bureaux/familles/usines, etc… et cette phrase reviendra inévitablement quelque part : « Tu ne vas quand même pas voter pour les Conservateurs ?? ». Avec le même ton que le « Tu ne vas quand même pas voter pour les Libéraux » post-commandites.
    Cette vidéo à elle seule ne changera effectivement rien, mais elle fera jaser et toutes les gaffes des Conservateurs vont ressortir dans ces discussions.

    Ceci étant dit, les Conservateurs vont quand même passer haut-la-main à Québec, en Beauce et autour.
    Mais je crois que l’élan Conservateur a encore le temps de diminué et les « dégâts » pourraient être limités dans les autres régions. Et ce sera un peu « grâce » à cette vidéo.

    Bref, je crois que ça aura un certain effet.
    On va voir la tendance d’ici le 14 octobre.

    Petit p.s. @ brem : Je ne comprends vraiment pas la comparaison entre cette vidéo et les propos de Mme Wong. Il faut vraiment se sentir petit comme peuple pour penser qu’une vidéo anti-censure placée sur YouTube est comparable à un éditorial d’un grand quotidient dans lequel on dit que la fusillade à Dawson est due au racisme linguistique des Québécois.
    Une blague, c’est une blague et je les accepte des deux côtés. Les Canadiens font plein de blagues sur nous, on n’est pas si frileux que vous pensez. Si vous aviez vus les blagues remplies de préjugés à This Hour Has 22 Minutes… mais ça reste des blagues, des caricatures.
    Un éditorial qui prétend que parce que la majorité parle français au Québec, ça pousse les gens à tuer des étudiants dans les écoles, c’est complètement autre chose.
    Franchement, faut vraiment avoir peur et se sentir redevant pour prétendre que la vidéo de Michel Rivard est aussi offensante que l’éditorial de Mme Wong.
    J’ai honte.

  12. Contrairement à toi et M. Dumais, je ne pense pas qu’on rit des anglos dans ce sketch, mais bien des institutions… Quand on voit le sort réservé au français dans certaines de nos institutions soit disant bilingues, on peut facilement se permettre ce genre caricature… On a qu’à penser à l’armée canadienne, Air Canada, des galas qui récompensent des artistes du Canada mais qui coupent la portion francophone lors de la diffusion, CBC qui possède les droits de diffusion du hockey dans le R.O.C alors qu’on doit ici être abonné au câble pour profiter de « notre sport national »… et j’en passe…
    Il y a bien 2 solitudes et le rapport de force n’est pas le même… C’est normal que la plus puissante oublie parfois la plus faible, mais c’est aussi normal que la plus faible revendique des droits que la plus puissante se vente lui avoir accordé de manière constitutionnelle. Il y a 2 langues officielles ou il n’y en a pas.
    Le côté inquisitoire de cette commission est tout aussi caricaturale, mais n’oublions pas que le gouvernement canadien actuel révise les programmes artistiques de différents événements (dont ceux des Olympiques de Vancouver) pour qu’ils soient en accords avec les valeurs canadiennes. On peut se demander quelles sont ces valeurs canadiennes; celles de la population en générale? Celles du gouvernement qui représente l’ensemble des canadiens? Ou celles du gouvernement en place? Je comprend que sans définition, certaines personnes dont les artistes puissent craindre une certaine censure.
    Si les « anglos » avaient fait un sketch se moquant des institutions québécoises ou francophones qui ne les respectent pas, je pense qu’on ne réagirait pas de la même façon que si ils proposaient un sketch se moquant des québécois et de leurs « travers » comme le souligne M. Dumais… Comparons des pommes avec des pommes.

  13. Et bien vu de Shimokitazawa (Japon), je suis désolé le message ne passe pas. Si je le prends au 1er degré de l’humour, un sketch sans prétention. Oui pourquoi pas, un peu de comique et puis on l’oublie. Si on me dit qu’il y a un message politique derrière, alors là il faut être vraiment au fait des subtilités.

    J’ai bien peur que lorsqu’un message de ce type est diffusé avec tant de subtilités, il se passe la même chose. Les intellectuels, les gens au courant, rigolent et approuvent le message faisant partie du petit club. La masse du peuple passe au travers du message et se dit « tiens prenez cela les anglos. » C’est dommage.

    Si au moins la vidéo se terminait par une adresse Web vers un site expliquant les revendications ou les problèmes rencontrés, cela aiderait beaucoup.

    Et je dis cela parce que je passe une grande partie de ma vie dans le hors contexte culturel.

  14. @Martine j’ai choisi le mauvais mot : je voulais dire « reprocher » (dans le sens de regretter).

    @Brem I am Not a Canadian a le mauvais goût de viser une classe de citoyen en soi pour le plaisir de les ridiculiser. C’est bien plus grave. Ce qui n’est pas le cas du vidéo ici (même s’il est possible de le penser, quand on manque de contexte –dans ce sens je ne suis pas d’accord avec Karl, car je ne crois pas que les citoyens manquent autant de contexte que ça–). Mais bien sûr la vidéo prête flan à cette critique. C’est d’ailleurs tout le sens de cette polémique entre autres…

  15. Madame, ce sera court et bref. J’ai vraiment
    l’impression que vous n’avez rien compris.
    De tout temps, tout ce que veulent les «anglos» c’est nous assimiler le plus vite
    possible.
    Alors, on se défend, on réplique et on fera
    l’indépendance parce qu’il le faut.

  16. @Réjean Grenier: Merci monsieur d’avoir été bref et poli, en plus d’avoir fait une démonstration éloquente de ce que je tentais d’exprimer en bien trop de mots.

    À ceux qui arrivent du blogue de Patrick Lagacé: Contrairement à ce Patrick a dit, je ne vois pas en cette vidéo « une attaque mal placée contre les Anglos. » Je ne crois pas que le but des créateurs de cette vidéo était d’attaquer les anglophones, non. Je suis consciente que pour les auteurs de la vidéo, les personnages du jury représentent des archétypes de la droite conservatrice. Je disais simplement qu’en insistant sur la différence linguistique, on mettait le focus sur la mauvaise chose. Comme le dit Jean-Paul Lafrance, politologue à l’UQAM, dans la Presse d’aujourd’hui: «Anonyme ou pas, le clip sème la confusion. Le message est ambigu. Ça joue sur la fibre nationaliste et, en même temps, ça dénonce les coupes du fédéral. Pourtant, les coupes du fédéral sont aussi vraies pour les francophones que pour les anglophones.»
    http://www.cyberpresse.ca/article/20080921/CPELECFED01/80920133/7068/CPELECFED

    @Monsieur B: Vous me demandez si je peux vous donner un exemple d’un vidéo, d’un article ou d’un éditorial dans l’histoire récente qui a eu cet effet?
    C’est une excellente question et je suis en réflexion moi-même là-dessus depuis que j’ai écrit mon billet. Notre opinion change-t-elle jamais vraiment? Avons-nous des idéaux, des principes, que nous trainons dans toute notre vie adulte? Pas évident à déterminer.

    Il m’arrive tout de même souvent de lire des articles ou des éditoriaux qui modifient ma perspective initiale, mais c’est souvent parce qu’ils ajoutent de l’information dans un domaine que je connais mal ou parce qu’ils présentent une vision très personnelle d’un problème dont je jugeais des enjeux de l’extérieur.

    C’est plus difficile de trouver des exemples de vidéo percutante en 3 minutes, ça, c’est sûr.

    Mais alors pourquoi faire une vidéo unique? Pour faire un seul coup d’éclat? C’est vrai que comme vous l’expliquez, ça peut porter des gens à dire à leurs proches « Quoi, tu ne vas tout de même pas voter conservateur? » Mais tout ce que ça va faire au fond, c’est que ces proches vont garder leur intention de vote un peu plus secrète, non? Je ne suis pas certaine que la vidéo donne matière à alimenter le débat. Elle va droit à l’émotivité. Elle pèse sur le piton de la fibre québécoise, un piton presque constamment enfoncé (sauf quand vient le temps de voter à un référendum). Ça rallie les foules, mais pas toujours pour le mieux ou pour les bonnes raisons.

    Dans le même article de La Presse d’aujourd’hui, on cite Denis Coderre, critique libéral en matière de culture, qui a dit: «Ce que la vidéo envoie comme message, c’est que la culture est une industrie. Ce n’est pas une dépense, c’est un investissement. Pour chaque dollar qui est investi en culture, il y a un retour de 11 $.»

    Ah, c’est ça donc, le message de la vidéo? Ce serait un excellent message… Si seulement c’était là-dessus qu’on avait centré la petite fiction au lieu de planter ce message à la fin, sans aucun lien avec ce qu’on venait de voir! Pourquoi ne pas faire une série de clips qui tentent d’expliquer aux gens que la culture rapporte des sous, avec des exemples concrets d’oeuvres artistiques qui touchent la population?

    Quand les scénaristes américains ont fait la grève l’an dernier, ils ont eu au départ le même problème: la population les voyait comme des riches qui se plaignaient le ventre plein. Parce que Hollywood, c’est glamour. Ils ont lentement regagné des points dans l’opinion du public en insistant dans leurs communications sur le fait qu’une grande majorité de leurs membres vivait très modestement et devait cumuler de multiples emplois. Puis ils ont contrasté ça avec les revenus des studios. Moins efficace qu’une vidéo comique qui bat des records sur YouTube, mais peut-être un meilleur impact à long terme.

    Les artistes perdent actuellement la bataille de l’opinion publique. C’est très évident sur tous les forums. Il faut être meilleur stratège. C’est important. C’est pour ça que je suis si exigeante envers cette vidéo qui en temps normal, m’aurait tout simplement amusée.

    Et au fond, ce n’est pas tant la vidéo et son contenu qui me font réagir, mais le peu de réaction critique qu’elle a suscité chez les journalistes, chroniqueurs et blogueurs d’ici. Je suis du type solidaire, je crois à l’union des forces, mais je veux pouvoir exprimer une critique même si ça veut dire parler contre « la ligne du parti ».

    Merci à tous de ce débat sur mon blogue jusqu’à maintenant plutôt civil! En espérant que le commentaire de Patrick Lagacé ne m’apportera pas trop d’intervenants remplis d’animosité.

  17. Madame, pourquoi est-ce que votre
    bas de page est en anglais?

  18. Désolé, mais j’ai parfois l’impression qu’on ne comprend pas ce qui se passe. Oui, le vidéo passe trop de temps sur le débat Anglos vs Francos. Il aurait pu être fait il y a deux ou même 15 ans. Harper prend les techniques électorales américaines, qui sont basées sur la polarisation et le manque d’attention (voire l’ignorance) de l’électorat. Il suffit qu’Harper drappe son discours dans un vocabulaire nationaliste pour qu’on gobbe tout. Il annonce qu’il va donner 25% des places au CRTC comme si c’était une grande avancée, alors qu’il y a déjà plus de 35% de francophones. L’alternance Franco-Anglo au CTRC, aussi présentée comme une nouvelle, existe depuis 35 ans. Les coupures dans les arts font partie de la stratégie électorale: ça polarise l’électorat, mais récomforte les partisans conservateurs — ceux qui reviennent à la mentalité de l’Union nationale, maintenant que la souveraineté n’est plus là pour maintenir la coalition souverainiste ensemble. Les sorties de Verner et compagnie ne sont pas le fruit du hasard. A Québec, on courtise les vieux Bleus et les fans de CHOI-FM. Bref, c’est très bien calculé, d’un cynisme digne des stratèges de George Bush, et çà fonctionne. Que nos artistes croient que c’est avec ce genre de truc plutôt puéril qu’on va changer les choses, c’est çà qui est triste. On revient au Duplessisme et tout ce qu’ils trouvent à faire, c’est un sketch qui aurait pu être au Bye Bye de 1982.

    Contrairement à ce que plusieurs pensent, Stephen Harper compred très bien la culture québécoise. Il sait qu’il n’a qu’à enrober ses platitudes dans un language qui fonctionne auprès des nationalistes (et des médias, qui ont aidé à développper le vocabulaire), du Québec de Hérouxville et de Jeff Filion, et qu’au nom de la « fierté » québécoise, il va engranger les votes.

    Avant les élections, les Anglos ont produit un truc pas mal plus mordant et pas mal plus sur le sujet. Allez le voir et vous verrez ce que que signifie le mot « grinçant »
    http://ca.youtube.com/watch?v=D0GS_X9hYII

  19. S’il vous plais madame, soyons plus clair.
    Qu’est-ce que vient faire le mot «suceux» et Attic.
    dans cette affaire.
    Merci.

  20. J’apprécie le fat que vous rapprochiez la «lutte» des artistes d’ici avec la stratégie employée par le syndicat des scénaristes américains en grève. Cet aspect a été totalement occulté jusqu’ici: ceux qui s’opposent aux coupures ne semblent pas avoir le souci de replacer les effets des coupures dans leur contexte concret. Ce qu ressort de leur propos, c’est l’importance de la Culture, du Théâtre, du Grand Art, alors que ce qui devrait nous importer relève de l’immédiat. Comment tu paies ton loyer en tant qu’artiste? Combien peux-tu dépenser en épicerie, en matériel, en promotion? Et que représentent réellement ces coupures? Le discours des artistes est trop chargé de politique pour être vraiment crédible, d’autant plus que ceux qui prennent la parole dans ce vidéo sont loin d’être des sans-chemises…Malaise. Encore une fois, les biens culturels sont représentés comme étant élitistes et non comme étant l’expression de tout un chacun. Le statut de l’Artiste semble avoir plus d’importance que son existence matérielle…du moins c’est le message maladroit qui ressort de ces manifestations.

  21. Martine,

    Le simple fait que tu doutes de la validité d’une démarche me laisse croire que ta propre démarche est appropriée pour quelqu’un qui se dit du « domaine » des arts et de la culture. Une ou un artiste se doit de douter.

    Autant la contribution des artistes québécois à la culture est un enrichissement pour le Québec, le Canada et le monde, autant cette culture serait encore meilleure sans ce sacro-saint concensus nationaliste de la go-gauche chez les artistes. En tout cas, le débat existentiel du Québec/Canada s’en trouverait beaucoup plus enrichi. Malheureusement, les Jean-Louis Roux du Québec se font clore au pilori alors que les Pierre Falardeau se font admirer. Allez comprendre!

    En ce qui a trait à la publicité de Rivard et cie, je déplore moi aussi l’utilisation de personnages anglophones bornés. Une imitation de Josée Verner ne comprenant rien à rien aurait beaucoup mieux servi le message, même en s’exprimant en français.

    En humour, la carricature a sa place mais, en politique elle sert soit à illustrer (grossir) ou simplifier. Dans le cas de cette pub, malheureusement il s’agit de simplification. Le rapport des préjugés francophones/anglophones au Canada était beaucoup plus fidèle dans le film Bon Cop Bad Cop.

    En ce qui a trait à ce dossier en particulier, il serait essentiel de noter que malgré les coupures très publicisées de quelques programmes, le gouvernement fédéral a augmenter de façon très substentiel les budgets de Radio-Canada/CBC, L’ONF ainsi que Patrimoine Canada. Pour des raisons politiques, Stephen Harper ne s’en est pas vanté sur tous les toits mais, les augmentations des budgets en culture sont beaucoup plus importantes que les petites coupures qui ont été très publicisées.

    Personnellement, je ne suis pas très chaud envers le conservateurisme social de la droite albertaine mais, il faut avouer que ces gens sont relativement mesurés jusqu’à présent et quelques députés-ministres du Québec supplémentaires, avec une bonne tête sur les épaules ne pourraient faire que du bien, même pour les intérêts propres du Québec.

    J’aime bien Stéphane Dion mais, il n’a pas ce qu’il faut en tant que leadership. La meilleure chose qui pourrait arriver au PLC c’est de se faire complètement laver aux élections afin que l’orgueil et la prétention descendent de plusieurs crans dans ce parti. Je ne crois pas que le NPD ou le parti vert soient en mesure de convoiter sérieusement le pouvoir mais, s’ils jouent bien leurs cartes ils pourront influencer ce pouvoir pour le mieux… en autant qu’ils le fassent pour le bien et non pas pour leur avancement professionnel. Je suis cynique… tssskkkk!

    Bravo pour tes commentaires Martine, c’est un signe d’une démocratie en santé.

  22. Madame Martine, c’est peut-être une « très bonne
    réponse pour Brem » mais pour moi, qui suis sûre-
    ment moins brillant que lui, je demeure sur mon
    appétit de comprendre les vos subtiles jeux de
    mots.

  23. Bien que les opinions qui diffèrent des miennes sont toujours les bienvenues sur ce blogue, je dois avouer que ça fait du bien de voir qu’il y a quelques personnes qui me rejoignent sur ce sujet! :-) Merci d’avoir pris le temps de laisser un commentaire.

  24. En tout cas, cette vidéo a au moins le mérite de faire jaser.

  25. Permettez-moi de reproduire le commentaire de Chantal Hébert ce matin:

    « A case in point is Quebec, where a collection of well-known artists have put together a satirical video clip against the Conservative agenda. Since Culture en péril was posted on the Internet late last week, it has registered more than 200,000 hits. But as entertaining as many have found it, it completely misses the mark.

    The clip depicts a francophone artist at the hands of a presumably Conservative and certainly censorious anglophone arts-funding panel. But if anything is not at play in this campaign, it is a French/English divide. The clip is besides the point; it is also potentially divisive.

    If the Oct. 14 vote was a referendum on sovereignty, it might have some impact. But even then, its message would probably be too simplistic – for lack of a better word – to hit home with anyone but the converted.

    In the current context, it only adds to the opposition confusion that has emerged as a top Conservative asset in this campaign. As such, it is yet another symptom of progressive disarray rather than the beginning of a cure. »

    http://www.thestar.com/comment/columnists/article/503466

  26. Chantal Hébert, c’est rare qu’elle fesse à côté du clou.

    Ce qu’elle décrit, c’est exactement mes sentiments.

  27. Franchement, François Bourgeois, « il faut avouer que ces gens sont relativement mesurés jusqu’à présent et quelques députés-ministres du Québec supplémentaires, avec une bonne tête sur les épaules ne pourraient faire que du bien, même pour les intérêts propres du Québec. » Mesuré? Avec l’annonce d’ajourd’hui de publier les noms des jeunes contrevenants, vous appelez çà mesuré? Et qui seraient ses ‘députés-ministres avec une bonne tête sur les épaules »? Si Josée Verner est Ministre, çà donne une idée de la députation. Bref, malgré le retour de la censure, la remise en question de l’avortement, malgré la véritable négation des changements climatiques, malgré le fait que le Ministre de la sécurité publique soit un créationiste et qu’on recrute dans l’Opus Dei et chez les charismatiques, ils sont « mesurés » et il faudrait voter pour eux parce que Dion « ne l’a pas ». Ben bravo. Après on s’étonnera que les Américains aient voté deux fois pour Bush….

    Chantal Hébert a raison, mais Manon Cornellier a aussi un truc intéressant sur les tactiques électorales de Harper. Hérouxville et Jeff Fillion au pouvoir, mais c’est OK parce qu’avec son débardeur bleu, Harper a l’air « mesuré ».

  28. @Grenier
    Je ne veux pas répondre à la place de Martine, elle n’a pas besoin de moi, mais j’ai un faible pour les voix perdues dans les fils de commentaires et j’aimerais apporter mon interprétation pour répondre à votre « appétit ».

    Il arrive souvent que « franciser » un modèle WordPress (le moteur de blogue le plus utilisé) il faille creuser profondément dans le code au risque de faire planter la base de données et parfois on n’arrive même pas à trouver le fichier à traduire.

    J’admire les gens qui y arrive et je comprends qu’il puisse rester des mots d’anglais à gauche et à droite.

    Pour donner une métaphore claire et simple: pourquoi avez vous une inscription en anglais sur votre rétroviseur qui dit : « Objects are closer than they appears ». Parce que vous n’arrivez pas à l’enlever sans dégrader la fonction principale de l’objet. C’est tout. Vous n’êtes pas responsable des inscriptions anglais sur votre voiture. Malgré son prix. WordPress est gratuit. On s’arrange comme on peut.

    Quant aux « jeux de mots subtils », en revisionnant la vidéo vous y retrouvez les références à la traduction du nom du groupe de M. Rivard et à la mauvais traduction pour « concern ».

    Puisse ma réponse vous satisfaire. Elle est donnée telle quelle, sans garantie de satisfaction.

  29. @Martin Lessard: Ta patience et ton dévouement t’honorent.

    Quant aux difficultés de franciser WordPress, je n’ai même pas cette excuse. Tout comme mon quotidien, mon blogue est bilingue par choix et j’alterne entre l’anglais et le français selon les sujets et mes humeurs. Mais ça fait presque 7 ans que ça dure alors je ne ressens plus le désir de me justifier autant que je le faisais à mes débuts. La vieillesse et l’ancienneté permettent beaucoup de péchés, dont celui de la paresse. ;-)

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