Garde partagée

Autant dire que c’est ici que le bât blesse. Car si les réalisateurs sont les auteurs de l’oeuvre audiovisuelle, ils écartent les scénaristes de l’histoire et les privent de leurs droits moraux et, au bout du compte, de leurs droits d’auteur. L’image qui me vient à l’esprit est celle d’un bébé qui, en sortant du ventre de sa mère, serait enlevé par l’accoucheur qui partirait illico l’élever dans un autre pays. Ça ne tient pas debout.

Sans scénario, il n’y a pas d’oeuvre audiovisuelle. Et inversement sans réalisateur, un scénario ne peut pas se déployer au grand ou au petit écran. Scénaristes et réalisateurs sont donc étroitement liés dans le processus de création, comme le sont les parents d’un enfant. Et même s’ils ne veulent pas l’élever ensemble, ils auraient tout intérêt à apprendre à en partager la garde.

Nathalie Petrowski, À qui appartient cet enfant?

By Martine

Screenwriter / scénariste-conceptrice

2 comments

  1. C’est quelque chose qui m’a toujours choqué. En France, le réalisateur est « premier » et le scénariste est généralement mentionné. Pour ce que j’en vois, aux US c’est pire car c’est souvent le producteur qui a le producteur, le réalisateur est second (à moins d’être vraiment un gros canon) et le scénariste est à peine mentionné. Assez injuste quand même…

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