Une des meilleures méthodes pour apprendre à écrire un scénario, c’est d’en lire le plus possible. Malheureusement, les vrais scénarios ne sont pas toujours faciles à trouver. On tombe souvent à la place sur des transcriptions de films créées après coup, dans un style s’apparentant à la scénarisation, mais qui n’en est pas vraiment. L’idéal c’est d’avoir le véritable document qui a servi au tournage, ou du moins la version qui l’a précédé.
Rareté dans l’univers du cinéma, Paramount Vantage a décidé de publier sur le Web plusieurs scénarios de ses films: Margot at the Wedding (que j’ai très hâte de voir), A Mighty Heart, et Into the Wild.
Parlant de ce dernier film, Sean Penn a vraiment fait un beau travail de scénarisation et de réalisation, et il m’a donné envie d’aller lire le célèbre ouvrage de John Krakauer, auquel j’avais résisté pendant des années. Cette envie des hommes de foutre le camp et d’aller s’isoler pour se mettre en danger dans la nature m’impatientait pour des raisons bien personnelles à l’époque de la sortie du livre… Mais bon, le film a vraiment piqué ma curiosité et comme Ed avait le livre dans sa bibliothèque, je me suis lancée dans une lecture qui a fini par m’absorber complètement. J’ai passé une semaine en immersion dans cet univers de voyage et de recherche de soi, mais j’ai été tout autant fascinée par la démarche journalistique de l’auteur pour qui le sujet avait une résonance bien personnelle. J’ai ensuite passé quelques heures sur le Web à lire les critiques du livre et de son personnage principal, à me promener sur Google Maps dans les régions décrites dans le livre, à suivre les expéditions des gens vers l’autobus qui exerce désormais une étrange et morbide fascination, et la trame sonore du film roule en boucle sur mon iTunes.
Bref, après cette visite intense en Alaska, je ne suis pas vraiment surprise de nous retrouver enfouis sous la neige aujourd’hui. Mais en ce qui me concerne, du côté expédition, une ou deux heures de pelletage devraient suffire.
Mise à jour, 75 minutes plus tard:
Darn, you have much more snow, there in Longueuil. It’s not fair.
(O, and I liked Into the Wild also very much. Both the book and the movie.)
Tu as véritablement piquée ma curiosité avec ce livre. J’ai fais des recherches moi aussi de mon coté. Je suis pas certain de l’avoir trouvé en français ; j’ai trouvé ce titre : « Voyage au Bout de la Solitude » mais bon, c’est peut-être pas le livre. De plus, « Voyage au Bout de la Solitude » semble actuellement indisponible !!! Je vais donc commander le livre en anglais chez mon libraire.
Merci pour cette idée lecture !
Selon Wikipedia, Voyage au bout de la solitude serait bien la traduction de « Into the wild ».
http://fr.wikipedia.org/wiki/Voyage_au_bout_de_la_solitude
La version anglaise est très facile à trouver ces jours-ci. Le livre a été réédité pour la sortie du film (qu’il ne faut pas manquer non plus, d’ailleurs!)
Hello!
can you please send me a script? i will like to have one as a model.
thank you.
@Prince Dubois: Les scénarios dont je parle dans mon billet ci-haut sont téléchargeables. Il suffit de cliquer sur les titres de films et vous trouverez le pdf correspondant.
Bonjour,
Merci beaucoup pour les liens indiqués ici. J’y vais de ce pas. Enfin, j’en fais encore quelques uns :-)
Les « vrais » scénarios sont trop rarement accessibles.
Oui, un bravo à Sean P pour toutes ses belles intentions, mais le film Into The Wild… m’a un peu déçu. C’était un bon film qui aurait pu être absolument excellent… Rien de plus frustrant! Je crois que j’étais trop attachée au livre, qui m’avait complètement absorbé moi aussi! ;-)
Merci pour les liens de scénarios!
@Caro: Je n’avais pas lu le livre avant de voir le film. Ça m’a peut être aidée à apprécier le film davantage! Mais même après avoir lu le livre, j’ai trouvé que Penn avait fait un bon travail d’adaptation. La seule chose qui m’a agacée c’est le fait que le conflit avec les parents était un peu trop appuyé dans le film. Je serais curieuse d’en jaser avec toi!
Tout à fait! Un conflit un peu trop gratuit et simplifié, celui avec les parents. La voix-off de la soeur et quelques fondus et transitions un peu quétaines m’ont dérangé aussi… Mais quel acteur ce Émile Hirsch! Bon, ok, j’m’arrête! Au plaisir de te recroiser bientôt pour placotter en personne!!!