Full poche et full cool

Je reçois, depuis hier, quelques appels et courriels d’amis concernés: « Comment tu vas? » « Comment tu prends ça? »

C’est que les critiques pour le film que j’ai co-écrit, sont sorties dans les divers journaux et sites Web à travers la province, et les résultats sont, comment dire…

…full poches, comme dirait un ado que je connais.

Un film conçu pour les jeunes, qui ne cache pas ses visées commerciales, et qui annonce allègrement ses influences américaines, n’avait rien pour plaire à la critique. Il fallait s’y attendre et nous nous y attendions. Je croyais cependant que la plupart des critiques seraient de l’ordre de celle de Michel Coulombe, de Radio-Canada, ou d’Isabelle Massé, de La Presse. Je me doutais bien qu’on allait relever le caractère typé de certains personnages, qu’on allait faire des remarques sur le placement de produits et sur la musique en anglais, tout en se permettant de mentionner l’aspect sympathique de ce « petit film ». Je voyais tout ça venir et je pouvais bien comprendre le point de vue des critiques. Ce qui m’a surpris cependant, c’est le ton hargneux de Marc-André Lussier de La Presse, qui y est allé d’un article classé sur Cyberpresse dans la catégorie « billet », puisqu’il semble s’agir d’avantage d’un billet d’opinion que d’une critique à proprement parler.

Si, selon monsieur Lussier, « les dialogues semblent avoir été écrits par une écolière de bonne famille », on peut dire que son article, lui, semble avoir été rédigé par un grand-père furieux de ne pas comprendre les préférences de ses petits-enfants pour la culture populaire.

Ce qui m’a le plus provoquée dans son texte, c’est qu’il se permette d’accuser les scénaristes de « condescendance – même inconsciente – dont font preuve certains adultes quand ils essaient de faire écho à la réalité des jeunes. » Monsieur Lussier dit aussi: « Je n’ai en tout cas pas reconnu là-dedans la société dans laquelle je vis, pas plus que celle dans laquelle les ados évoluent. […] Dans ce film, l’école ne semble être fréquentée que par de bons Québécois blancs de souche, qui partagent tous, ou à peu près, le même profil. »

De toute évidence, monsieur Lussier possède LA vérité sur la réalité des jeunes Québécois, mais il ne nous explique pas, dans son article, d’où lui vient cette autorité en la matière. C’est celle d’un père? D’un grand-père? Celle d’un intervenant auprès des jeunes? Ou celle d’un adulte urbain qui voit les ados au métro Berri et qui se dit que la vie des jeunes, c’est ça, et rien d’autre?

Et parlant de condescendance, monsieur Lussier poursuit: « La «belle jeunesse» exposée ici dans toute sa splendeur hormonale est exempte de tout défaut de fabrication. Elle n’«utopise» pas, ne «romantise» pas, ne rue pas dans les brancards, et rumine en son for intérieur le discours lénifiant du futur propriétaire de bungalow. »

Oh, regardez le joli cliché sur la banlieue qui revient faire son tour! Ça faisait longtemps que l’on ne l’avait pas entendu, celui là…

« Bon sang que c’est déprimant », poursuit l’auteur de l’article.

Bon sang que vous avez raison, monsieur Lussier. C’est déprimant. On se partage une petite dose de Prozac?

Le critique de La Presse pousse l’audace jusqu’à nous faire la morale avec le travail de Tina Fey (Mean Girls), une scénariste et actrice que j’admire, et celui de John Hughes (Breakfast Club), nous expliquant que « ces créateurs n’ont pas orienté leur travail en fonction d’un groupe cible particulier. » C’est faire preuve soit de mauvaise foi, soit de naïveté que de croire que Fey et Hughes n’ont pas cherché à écrire, produire et vendre à un public très précis. L’attrait universel de leurs films ne vient pas contredire ce fait. Il est simplement un reflet de la qualité de leur travail ET de l’efficacité de leur « formule ».

Je ne peux m’empêcher de penser que le dédain que semblent avoir certains critiques envers ce projet n’est pas relié directement au sujet de l’adolescence, mais peut-être davantage au point de vue féminin représenté dans À vos marques… party! Oui, les histoires de coeur ont un poids d’une importance énorme pour les jeunes adolescentes, et le film navigue joyeusement dans cet univers, faisant peut-être oublier du coup les autres problèmes qu’on associe souvent à l’adolescence. Il y est aussi beaucoup question d’estime de soi, surtout en ce qui a trait à l’aspect physique. Peut-être que certains critiques masculins ne comprennent absolument rien à cet univers de « petite fille » et se rabattent ainsi sur des questions de musique anglophone et de placement de produits. Ceci étant dit, ce n’est pas vrai de tous les critiques masculins. Ceux du Voir et du Journal de Montréal (le texte est-il en ligne?) ont bien réussi à comprendre le plaisir que le film pourrait générer chez un jeune public.

La métier de critique n’est pas un travail facile, et comme le prouve l’article de La Presse cité ci-haut, il est difficile de faire abstraction de ses humeurs et lubies personnelles quand vient le temps d’évaluer un film. Certains y arrivent cependant mieux que d’autres. J’ai lu plusieurs critiques négatives dont j’ai pu respecter la démarche intellectuelle, même quand je n’étais pas nécessairement d’accord avec les conclusions. Antoine Godin de Canoë Divertissement pose les bases d’une longue réflexion sur le concept du film « pour adolescents » et sur l’implantation d’un modèle américain ici. Il cite Jo-Anne Blouin, la directrice-générale du Festival International du film pour enfants de Montréal qui dit: « Si vous voulez que les jeunes qui ont 10 ans aujourd’hui aillent aux Rendez-vous du cinéma québécois un jour, il faudrait peut-être que l’on commence à les y intéresser avant. Parce que si toute leur enfance ils ne voient que des films de Walt Disney, pourquoi tout d’un coup à 16 ans ils diraient « Ah tiens, je vais aller voir un film de Louis Bélanger. »

Monsieur Godin poursuit la réflexion en se demandant s’il est pertinent de tenter d’initier les jeunes au cinéma d’ici en les séduisant avec la formule américaine. Voilà une discussion bien introduite qui mène à quelque chose et qui permet véritablement au lecteur de comprendre la place d’un film dans une cinématographie nationale (même si, ultimement, la réponse devait être que ce film n’y a pas sa place).

J’ai gobé beaucoup de téléséries et de films américains pendant mon enfance et mon adolescence. Ce qui m’a séduite, ce n’est pas la manière américaine de faire les choses, mais plutôt la puissance de l’histoire racontée, du « storytelling ». Ça m’a donné envie de raconter des histoires à mon tour. Une fois adulte, je suis allée voir des films de toutes origines et j’ai rarement manqué une production québécoise. Est-ce que le cinéma américain a corrompu mon cerveau à tout jamais? Je ne le crois pas. Est-ce qu’il m’a enlevé le goût de voir autre chose? Non. Suis-je une exception? Pas du tout.

Je vous entends me dire: « Allez, Martine, laisse-les raconter n’importe quoi et concentre-toi sur les résultats du film en salle. Les jeunes n’écoutent pas la critique. » Mais ça voudrait dire faire taire mon côté combattif et ça, je n’y arrive pas. ;-) Mais surtout, ça serait un peu malhonnête de ma part, intellectuellement parlant, puisque je suis la première à croire que la valeur d’un film ne se juge pas au nombre de billets qu’il vend.

Je me suis retrouvée associée à un projet de nature plus commerciale que ce qui me rejoint habituellement, et je me suis laissée prendre au jeu avec le temps, non pas par des visées mercantiles (les scénaristes ne touchent généralement pas un sou de plus quand le film fait des profits), mais par le coeur qu’y ont mis tous les artisans du projet. Ce film là, c’est le « bébé » de bien de gens, et, qui plus est, un premier « enfant » pour la productrice, les co-scénaristes, le réalisateur, le compositeur et bien des acteurs. Pas étonnant que nous y ayons investi autant de nous. De plus, j’ai songé aux films qui m’ont plu dans ma jeunesse et j’ai observé les goûts de mes neveux, grands consommateurs de cinéma. Ils savent ce qu’ils aiment et ne s’en laissent pas imposer. J’ai aimé l’idée de participer à un film qui pourrait leur plaire maintenant, et non pas seulement quand ils deviendront des adultes au goût plus « sophistiqué ».

Les deux producteurs sont des gens qui marchent par coups de coeur et qui ont leur manière bien à eux de faire les choses et de manifester leur sens de la répartie, comme en témoigne la très grande pub publiée dans La Presse d’aujourd’hui. (Il faut la lire en détails, version papier, pour comprendre…)

Bien des gens critiquent les producteurs pour les fameuses serviettes Super Écran qu’on voit au début du film. Ils ignorent que Super Écran n’a jamais exigé d’être représenté dans le film et qu’ils sont embarqués dans le projet suite à leur lecture du scénario (qui ne prévoyait aucun placement de produit). Si l’on voit dans le film des objets à l’effigie du cablo-diffuseur, c’est le choix des producteurs qui ont placé ces choses dans un geste de reconnaissance et d’amitié (eh oui!) envers Super Écran qui a soutenu le projet dès le début, quand personne n’y croyait. On peut questionner la pertinence de ce choix, mais on peut difficilement accuser les producteurs de chercher à faire de « l’argent facile ».

Même chose avec la présence d’Alexandre Despatie. La réécriture du scénario que j’avais proposé à la productrice, incluait le personnage d’un plongeur. J’avais lu une entrevue avec Despatie quelque part où il racontait son envie de faire du cinéma. Comme c’était un petit rôle, j’ai pensé que ça pourrait être intéressant de faire appel à lui et la productrice a aimé l’idée. Alexandre a dû d’abord faire des tests de casting puis il a eu des cours avec la comédienne Louise Laparée. S’il n’avait eu aucun talent du tout, on l’aurait remplacé haut la main.

Les journalistes sont nombreux à questionner ce choix de casting qu’ils qualifient d’opportuniste. Mais en même temps, il y a quelques mois, quand le tournage du film a été annoncé, tous les médias, sans exception ou presque, se sont lancés sur la future présence d’Alexandre Despatie au cinéma, comme si c’était la plus grand nouvelle culturelle de la semaine. Hypocrisie, mémoire courte ou « slow news day »? Peut-on blâmer les producteurs, qui n’ont pas eu droit au financement public pour leur film, de s’être sentis renforcés dans leur décision d’offrir le rôle au jeune plongeur? De l’attention médiatique comme ça pour un projet indépendant, c’est précieux, et tout le monde en est conscient, même les vierges offensées.

Le scénario prévoyait aussi une scène dans un snackbar. Pour ne pas avoir à louer un restaurant – le budget étant très limité – la productrice a utilisé un lien qu’elle avait avec quelqu’un chez McDonald’s pour obtenir la permission d’y tourner sans avoir à payer. Et voilà pour la présence de McDo dans le film. Rien à voir du tout avec Alexandre Despatie, qui, en passant, n’est jamais vu en train de manger du McDo lui-même dans le film.

Le test ultime, qui nous rend bien plus nerveux que la critique, reste celui du contact avec le public. La productrice m’a appelée ce matin avec les chiffres d’hier (vendredi), et je peux vous dire que ça a commencé très fort. Les gens qui ont vu le film se font rapidement entendre, sur le blogue de À vos marques, et sur les différents sites où on encourage les internautes à voter, comme Cinéma Montréal, Cinoche.com ou Voir. Les témoignages jusqu’à maintenant contredisent l’opinion de monsieur Lussier: on nous affirme, à grands coups de lettres majuscules et de points d’exclamation, que le film ressemble TELLEMENT au monde des ados que c’en est TROP MALADE!!! Et on nous dit même MERCI.

Et ça, c’est full cool.

By Martine

Screenwriter / scénariste-conceptrice

28 comments

  1. Une chance que les critiques n’ont pas écrit que c’était un film éducatif sur la natation… Les ados auraient fui le cinéma! Si les vieux aiment pas ça, ça doit être bon!!!

    :-)

  2. Je n’ai pas encore vu le film, mais je vais y aller question de me faire mon propre avis. Je tiens toutefois à vous dire bravo. Vous n’avez pas lâchez malgré le parcours peu évident et l’idée de faire un film pour adolescent était tout simplement génial.

    Après avoir lu 3-4 critiques, je constate que plusieurs critiques ne sont jamais sortis du 514. Ils n’ont qu’à se rendre à Joliette pour voir des classes composées à 100 % de jeunes blancs francophones.

  3. Martyne,
    Sais-tu ce que je vais faire? Je vais faire ma petite enquête auprès de mes élèves de 3e secondaire. Ça fait 20 ans que je travaille avec eux. Ils vont me donner l’heure juste, c’est certain. Si tu veux, je vais recueillir leur opinion et te la faire parvenir intégralement. Puis j’irai voir le film aussi, avec ma fille de 13 ans. Je te donnerai ma perspective et la sienne.

    Les histoires d’amour sont populaires dans la vie des adolescentes? Je comprends donc! Et ceux qui ne sont pas capables de respecter ça ignorent tout de la vie des jeunes. Et ça se permet de critiquer!

    Ne t’en fais pas trop avec les critiques. Il semblerait qu’on lève le nez sur les banlieusards depuis quelque temps. Martineau en a parlé ce matin à la radio. On commence à en avoir assez des snobinards qui lèvent le nez sur le 450. Comme si nous étions des crétins. C’est probablement IN que de parler de la « classe moyenne » en levant le nez très haut. Ça se prend pour qui???

    Dans mon bien, bien Vieux-Longueuil, j’y élève mes propres enfants avec fierté, elles lisent le journal chaque matin et écoutent le téléjournal.
    Les vraies critiques sont celles des personnes concernées. Donc ici, je vais recueillir les propos de mes élèves et de mes filles.
    Je t’en donnerai des nouvelles, c’est promis!

  4. Heu… en plein Mourial, j’ai passé mon secondaire dans une école à 98% blanche francophone. Tsé quand il y a deux Asiatiques et trois Noirs, d’ailleurs tous avec un accent québécois très montréalais… ben, c’est la vie. (On pourrait tourner un film très différent à la Polyvalente Émile-Legault, mais alors ton critique dirait que ce n’est pas réaliste – y a trop de conflits et de violence, ce n’est pas le monde dans lequel je vis! Et voilà, mon coco: le monde des ados est complexe et pluriel, mais il n’est *certainement* pas le monde dans lequel déambule un adulte, critique ou pas! Si les jeunes disent que la scénariste en a compris un morceau, chapeau à elle, et basta à ceux qui ne sont pas d’accord, du haut de leur 18+ années!)

    Heu… le monsieur qui a écrit sixteen candles, s’il pensait à des adultes, est un idiot profond, et j’en doute.

    Super, tes précisions à propos de McDo et de Super écran – non parce qu’elles rétablissent les faits, mais parce qu’elles me rappellent que juger sans questionner (le métier de critique, quoi! du moins trop souvent, beaucoup trop souvent) est vraiment trop facile pour s’y laisser prendre.

    Quant à la valeur du film et aux billets vendus… ça dépend, non? Un film d’art ultra hermétique peut flopper et être génial, mais dans le créneau de À vos marques, le succès se mesure davantage selon les entrées, simplement parce que, justement, le film ne s’adresse pas aux critiques, ni même à leur public! Et si le film ne plaît pas à ceux auxquels il ne s’adresse pas, j’aurais tendance à trouver… que c’est bon signe!

    Lâche pas, combattante!

  5. Beau billet Martine! Burp et moi avons été très étonnés par la chronique de M-A.L. dans La Presse. Tu sais ce qu’on a pensé de AVMP, et avec nos yeux d’adultes nous avons fait la part des choses. Ce «feel good movie» pour ados ne doit surtout pas être analysé comme une étude sociologique. Vous avez fait une bonne job avec AVMP, et selon ce qu’on a pu suivre sur ce blogue le résultat à l’écran est à la hauteur de vos visées. C’est dommage que certains basent leurs jugements sur d’autres critères qui n’ont rien à voir avec les prétentions du film.

  6. Je comprends bien ton point de vue et j’admire ta façon de te tenir, je veux dire, c’est rare d’avoir le point de vue de la scénariste et c’est encore plus rare de voir un auteur débattre de ces décisions mais aussi des choix qu’il (ou elle!) n’a pas fait. Le plus délicat je crois est la position de McDo et d’Alexandre Despaties… même si le lien n’est pas voulu, tout le Québec le fait. Moi-même je n’ai pas compris toute la visibilité qu’a le plongeur sur les McNapperons… Le McDo dans un film d’ado (je ne crois pas avoir vu cela même chez les américain… quelqu’un dans mon entourage a même dit: «Wow, il ont osés mettre une scène au McDo!!!») fait grincer les dents de plusieurs pseudo-intello (qui n’iront pas voir le film). Bref, la chance n’a pas été donnée au coureur. Je ne juge pas; je n’ai pas vu ton film mais je te respecte grandement pour bien d’autres raisons. Un film d’ado devrait être jugé par les ados dans une perspective d’ado.

  7. Très chère Martine!

    Hier, avec trois amis, on est allé au cinéma. Voir LE film. Celui pour lequel on est arrivé deux heures à l’avance, question d’avoir des billets en évitant la file, en vain.

    Le public est jeune; pendant que j’attends pour avoir ma boisson gazeuse (parce que la machine à barbotine ne fournit plus, l’employée doit la remplir), les paquets skittles se vendent pratiquement à la douzaine.

    Les attentes sont hautes.

    Le film commence. «Je lis son blogue», pendant le générique.

    C’est vrai, y’a des clichés. Mais on en ri, pourtant.

    Et on est pas les seuls, on manque parfois des répliques, à force.

    Et ça renifle devant Marina Orsini.

    Et à la fin, ils applaudissent et restent pour le générique, pendant qu’on part. Je les regarde. Ils ont les yeux brillants, sourient.

    Pendant que j’attends une copine qui est aux toilettes, j’entends des tonnes de «C’est le meilleur film de ma vie» et de «Maxime, y’est tellement beau» (bon, ok, le scénario le prévoyait peut-être pas, ça).

    Et c’est ça, ta belle réussite. Pas la critique d’un pseudo-intello borné.

    Félicitations!

  8. Oh, j’oubliais. L’histoire de SuperÉcran. Non, mais on-s’en-foue-tu?

    Moi, je suis fier de voir qu’avec des moyens limités et pratiquement pas de financement public, on a pu faire un produit d’aussi grande qualité.

    J’suis fâché, maintenant! ;-)

  9. Je reviens du… cinéma, où je suis allée voir Il Caimano, pour faire changement un peu des films québécois. ;-) C’est agréable de trouver vos commentaires à mon retour! Merci!

    @Gabriel: Génial, ton « play by play »! Merci de me donner ces détails sur la projection!

  10. @Souimi: Merci de me faire cette offre bien généreuse! Oui, j’aimerais bien savoir ce que tes étudiants de secondaire 3 qui verront le film vont en penser… et toi et ta fille aussi!

  11. Remember, Martine, responding to your reviewers never works (saw lots of that in the letters column in this Canadian book Magazine I worked for in the 90s)! Soyez Cool!

    Sorry, I skimmed your post like an anglophone. Got the gist I think. What’s « full poche, » however?

  12. Normalement, si la critique aime ça, ça annonce plusieurs années de Kraft Dinner, alors sors le champagne, ça va être un succès populaire !

  13. Ma chère, je reviens de le voir et commentaire de l’ado qui m’accompagnée : Full cool. Elle s’est reconnue, a reconnu ses amies, son entourage, les bitchs de son école, etc et a adoré Alexandre Despatie qu’elle trouve full beau :)
    Moi j’ai bien aimé. Les personnages du frère de Gaby, la directrice d’école et la prof de math sont écoeurants. Bien pensés, très drôle et si bien interprétés !
    Je le reverrai en DVD avec plaisir :) Honnêtement, je n’ai vraiment pas remarqué les placements de produits et le fait que des jeunes se retrouvent au McDo c’est comme ils diraient, full normal non ?
    J’ai aussi vu que tu avais joué à Hitchcock ;) Tu apparais dans le film comme il le faisait si bien ;)
    Bravo encore et félicitations.

  14. @Jack: I know responding doesn’t « work », but it sure clears things out of your system. So it works, in a way. ;-)
    And « full poche » is kid’s speak for what John Stewart would qualify as « Errrr… not so good ».

    Geneviève: Ha ha! Je ne sais pas si le champagne sera approprié, mais je vais peut-être pouvoir mettre des saucisses dans mon Kraft Dinner!

    Cécile: Contente de voir que ça vous a plu! Et puis oui, j’ai oublié de parler de mon cameo, reconnaissable probablement seulement par les lecteurs de mon blogue…

  15. J’ai hâte de voir le film(disponible ici seulement le 26avril)… encore plus maintenant, je n’avais lue aucune critique, j’aime pas lire les critiques, depuis toujours, c’est peut-être parce que je ai trouvée aucune critique avec qui je partage les mêmes goûts, donc je suis trop rarement d’accord avec des leurs commentaires.
    Pourquoi faudrait-il croire plus les critiques que tous les autres gens qui ont été voir le film? Surtout pour un film d’ado, après tout, que vaut l’opinion d’un adulte sur un film qui n’as pas été créer pour lui? Peu importe, du moins pour moi les critiques m’importe peu.Ce n’est pas parce qu’ils sont payé pour le faire qu’ils ont un meilleur jugement que moi, je suis capable juger par moi-même ce qui est full cool ou full poche, comme tous les autres qui vont voir un film.

    J’ai hâte de voir le film, c’est étrange comme sensation, je vien ici depuis quelques mois, je ne laisse pas de commentaire, j’aime me faire discrète, mais j’ai l’impression de te connaître Martine, et pour cette raison je suis fébrile à l’idée d’allé voir un film qui à été fait avec des mots que j’ai la chance de lire à tous les jours, des mots que je connais… les mots de martine! Et j’en suis fière! ;)

    Une chose est certaine c’est que j’irai voir le film avec mes yeux d’ado, parce qu’après tout, c’est pour les ados! Même si je ne suis plus réellement une ado, je ne suis pas plus un adulte du haut de mes 20ans! Mais peu importe l’âge, l’important c’est de regarder tous les films avec le coeur, comme ça ont ne se laisse pas influencer par tout ceux qui croient détenir la véritée…

  16. très bon billet Martine…j’ai lu l’histoire du producteur dans un article dans le devoir et je vais définitivement aller voir le film…et te donnerai mes impressions même si ma fille est plus grande maintenant…

  17. Après avoir lu votre blogue en long et en large depuis des mois, j’en suis venue à la conclusion que même si «À vos marques… party !» est un film d’ado, et que je déteste ce genre habituellement, il fallait que j’y jette un coup d’oeil.

    Et ce ne fut pas qu’un coup d’oeil que j’y ai jetté, mais bien deux yeux grands ouverts pendant l’heure 59 que durait le film. Résidant en banlieue et finissante d’une polyvalente il y a quelques années à peine, j’ai reconnu dans les faits et les gestes des gens de mon entourage que j’avais côtoyés pendant mon secondaire. D’accord, le casting est laisse à désirer – des acteurs de 25 ~ 30 ans pour jouer des jeunes de 16 ans ? -, le bal des finissants est irréaliste – à moins que ça soit le mien qui était franchement « dull » ? – mais le film reste malgré tout frais et dynamique.

    La salle était remplie à craquer de jeunes du secondaire qui ont réagi merveilleusement bien au film ; les rires et les larmes se mêlaient aux sourires béats et aux chuchotements « Heille, c’te fille-là ressemble full gros à tu sais qui, là ! ». Même à la fin, certains chantonnaient en coeur avec Andrée Watters.

    Un seul mot : Félicitations !

  18. Et bien, il fallait que ça sorte et tu as raison de remettre les pendules à l’heure. D’ailleurs pas facile d’échapper à la critique alors autant la lire, l’entendre. C’est constructif même si parfois ça peut faire mal et
    tu t’aperçois que certains n’ont rien compris.

  19. Aaaaaah….. j’écoute de temps à autre 102.9CFOM sur le Web, une radio de Québec.
    Chantal Baribeau une des animatrices de « Debout c’est l’heure » vient de parler de » A vos marques…party ». Le film marche bien à Québec, les ados en font une belle pub car le film « fait la job ». C’est une bonne critique non ? Je pense que oui :)

  20. J’ai travaillé un peu en distribution de film et tu sais comme moi que les critiques pour le public 17-24 ne signifient pas grand chose. Cela dit, j’imagine que de voir son bébé ainsi maltraité par certains critiques, qui disons-le n’oseraient pas s’attaquer aux navets commerciaux signés par des noms très connus sous prétexte de ne pas nuire à l’industrie, peut faire monter la moutarde au nez. Mais votre revanche sera au box-office. J’ai très hâte de voir combien de week-ends À vos marques tiendra l’affiche et combien de billets il fera. Après tout, le journal de Montréal, lu par un nombre impressionnant de gens à la grandeur du Québec, vous a fait une critique positive et enthousiaste. Pense à tous les kids dans les McDo qui ont lu le Journal de Montréal!

  21. Great post–very literate and well-argued! I thought of you with a bit of concern as I read a not-fully-complimentary review in [I forget which weekly free paper].
    You know what, in a very real sense? If you are a writer, and you feel you did a good job, and the producers [holding the money bags] tell you that you did a good job, and the *intended audience* likes it, and–most importantly–you got PAID for your work, well than fark it! That, as a writer, is about all that you can reasonably hope for. :-)

  22. Bonjour, je lis votre blogue depuis plusieurs mois déjà et j’ai vu le film en fin de semaine. Je l’ai trouvé très bien en général et excellent pour le genre! J’ai une question concernant le film: pourquoi Sandrine dit-elle qu’elle est déguisée en personnage de Everquest quand son costume de Rikku de FFX2 est facilement reconnaissable? Question de copywright?
    Et j’ai reconnu la photo sur le site web de botox blues ^^

  23. je suis une viellie ado…mais une qui adooooooore les films pour ado!

    donc dimanche en compagnie d’un ami(aussi vieux que moi) nous nous sommes rendus voir ce film.
    et nous avons simplement adorés, oui on devine la fin(même si il y a toujours un p’tit stresse ET SI ILS NE FINISSAIENT PAS ENSEMBLE?!?!)la scene entre la maman et gaby m’a simplement tirer des larmes, le p’tit frere m’a fait rire, sourire….et despaties….que dire, un beau mec!
    pour les pubs…tant mieux si cela vous as facilité la vie….et allez dans un mcdo; c’est justement remplis d’ado les vendredis et samedis soirs!!!!!

    vous devez etre fiere de vous….moi je le suis…fiere de voir qu’on est capable de faire des films différents au québec:-)

  24. @Z: Pour répondre à votre question concernant le costume de Sandrine: Le scénario prévoyait que Sandrine allait être déguisée en « guerrière du jeu Everquest », mais elle n’avait aucune ligne, dans le dialogue, où elle décrivait son costume. J’avais laissé ça général car je me doutais bien que le réalisateur et les gens des costumes allaient choisir ensemble quelque chose de précis.

    Il semble qu’ils aient arrêté leur choix sur Rikku et qu’ils aient ressenti le besoin d’ajouter une ligne de dialogue où Sandrine parlerait de son costume… Malheureusement, personne ne semble avoir précisé à Mariloup qu’elle était maintenant Rikku, et non pas une guerrière d’Everquest. Chaque film a droit à ses petites gaffes… pour la postérité!

    Le scénariste a rarement le contrôle sur ces détails. Certaines scènes sont parfois ajoutées juste avant le tournage, sans le consulter, et les dialogues sont souvent modifiés sur le Plateau.

    Merci encore pour vos commentaires! C’est génial de lire vos expériences durant la projection.

  25. Ma fille de 10 ans écoutait en boucle depuis une semaine la trame sonore du film. Elle attendait impatiemment la sortie du film et ce pour plusieurs raisons: Andrée Watters est sa chanteuse préférée, elle adore Mariloup Wolf et Maxime Desbiens-Tremblay. Moi, j’aime bien l’accompagner et voir ce qui lui plaît, question de me tenir au courant et de pouvoir échanger avec elle.

    Or voilà, ma fille et moi avons été terriblement déçues. Et voyez vous, j’y allais en toute connaissance de cause, je ne m’attendais pas à un chef-d’oeuvre, mais bien à un franc divertissement, touchant et drôle.

    J’ai eu l’impression qu’une « check list » fut créée avant d’écrire le film. Des ingrédients de bases étaient réclamés et après une histoire y serait insérée… Et ne me dites surtout pas que c’est ce que les « jeunes aiment »! Quelle pertinence de voir le string d’une fille pendant que deux gars font les cons derrière elle? Néant! On ne voit même jamais son visage! Et la scène du tapis de danse » Dance, dance revolution », totalement empruntée au film » Confession d’une jeune diva » !

    À aucun moment le film ne m’a touché. On n’y croit pas. C’est trop fabriqué.

    On y dépeint des jeunes ultra superficiels et ça c’est le pire des clichés. Et répéter sous toutes les tribunes que » c’est ça que les jeunes aiment » et un véritable affront à leur intelligence…

    Vraiment désolée…

    Petite mention pour les personnages de la directrice et du prof de maths: psychologie originale, personnalité unique et drôle.

  26. @Julie: C’est dommage que le film ait été une déception pour vous. Je vous remercie d’avoir pris le temps de me faire part de votre opinion, même si elle n’était pas positive.

    Je peux simplement vous assurer qu’il n’y a pas eu de « check list » comme vous en avez eu l’impression. Les films ici ne s’écrivent pas par comité de marketing, comme ça semble être parfois le cas aux États-Unis. Il n’y a que des personnes, seules devant leur ordinateur, qui imaginent des scènes, les écrivent, puis les partagent avec les producteurs et les réalisateurs pour recevoir des commentaires et faire des ajustements.

    Le g-string, c’était simplement une note d’humour (un peu trop prolongée dans le film, j’en conviens), qui avait la pertinence de tous les g-string exposés là où l’on retrouve des jeunes filles qui veulent suivre certaines modes.

    Et pour ce qui est de la scène du DDR, je n’ai jamais vu le film auquel vous faites référence. J’ai une amie qui est productrice de jeux vidéos et qui m’a initiée à cet univers (celui du Dance Dance). J’ai trouvé ça fascinant, j’ai vu que ça avait une certaine importance dans la culture « jeux vidéos » des jeunes, et j’ai pensé que ça serait un bon moyen visuel de montrer que Gaby peut arriver à se débrouiller dans un univers plus « trendy » quand elle en a besoin. Et dans cette scène, elle avait vraiment besoin de se mettre en valeur face à sa rivale. S’il y a référence à un autre film dans cette scène, elle est absolument accidentelle. Sincèrement. J’ai même dû expliquer aux producteurs ce qu’était le DDR!

    Ça m’étonne aussi que vous ayez trouvé les personnages de Gaby et de Fred superficiels, mais que vous ayez apprécié la psychologie de la directrice et du prof de maths. Comme quoi les goûts sont vraiment très variés!

  27. Ça me rappelle parfois ces critiques de cinéma qui se font un malin plaisir de descendre une comédie américaine parce que… parce que… parce qu’ils écrivent dans VVVouuuââââr!

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