Finir ça en grand

Aujourd’hui c’est officiellement la dernière journée de ma trentaine. J’ai mal partout, je suis courbaturée mais je crois que je vais blamer ça sur le fait que je marche dans les rues de Rome 10 heures par jour plutôt que sur le fait que je prends de l’age… (Je n’arrive toujours pas à fonctionner les accents circonflexes sur les claviers italiens, en passant.) Il fait un temps superbe: 22C le jour et 16 le soir. Le temps est sec et il n’y a pas un nuage (du moins à Rome). La température parfaite pour être touriste! L’appartement que nous louons est situé sur le Campo De Fiori: un grand square ou il y a marché tous les matins (une petite version du marché Jean-Talon mais les italiens s’y engueulent davantage) et le soir les bars et les terrasses sont remplis de touristes et de gens de la place. Ça bouge tout le temps! On a réussi à couvrir le bruit dans notre appart en faisant fonctionner un ventilateur et de toute mainère on se couche épuisés le soir.

Blork nous a déjà établi une petite routine du cappuccino tous les matins, bus au comptoir d’un bar avec un cornetto (un croissant) trempé dedans. Moi qui ne bois jamais de café, me voilà convertie, du moins pour le temps du voyage.

Blork sait comme j’aime les scooters et il en a réservé un pour qu’on se balade dans des coins plus reculés de la ville demain. La circulation est complètement folle ici et c’est le chaos total, avec des autos, des motos et des piétons partout. On avait lu quelque part que c’est un peu plus calme le dimanche et comme mon anniversaire tombait un dimanche, on prend le risque! J’aurais du allumer quelques lampions dans les 3 églises que nous avons visitées aujourd’hui pour m’assurer d’être dans les bonnes grâces d’un saint ou d’un ancien pape…

Pensez à moi en ce premier dimanche de cette *ahem* nouvelle étape de ma vie et priez les multiples dieux romains pour que la balade en scooter ne soit pas fatale et que j’aie l’occasion de gouter à plus d’une journée de ma quarantaine! Heh heh…

La vie est douce

Wow.

Y’a pas d’autre mot.

Wow. Ayoye. Oh my god.

J’ai trouvé d’autres mots mais ce sont encore des mots bouche-bée, des mots qu’on prononce sans oser les dire tout haut, sans trop ouvrir la bouche parce qu’ils ne correspondent à rien de ce qu’on voit.

Rome est hallucinante, folle, débordante de tout. Je n’ai jamais vu autant de scooters et autant de prêtres et autant de prêtres sur des scooters. Tout ce que j’ai vu aujourd’hui était en ruines mais c’est une bonne chose puisque nous avons passé la journée au Forum et au Colisée.

Je vous écris d’un petit café Internet que nous venons de découvrir au hasard d’une promenade, dans une rue ridiculement étroite, alors que nous avons pris le mauvais détour (après avoir bu d’excellents vins sur une terrasse). Mais il n’y a pas de mauvais détour ici bien sur. Du moins je ne les ai pas encore vus. Ou pris.

Je ne peux pas croire que ce n’est que le début du voyage et non l’apothéose. Nous sommes dans ce pays jusqu’au 30 mai. Je me doute bien que j’aurai plus d’une occasion d’être bouche-bée. J’aurais aussi probablement l’occasion de trouver tous les accents sur le clavier mais pour l’instant pas de chance…

J’ai presque envie de vous lâcher un cliché, comme ça, juste parce que la soirée est superbe.

Non, je n’ose pas.

Oh allez, si! J’ose.

La dolce vita.

Ben oui, la vie est douce. même s’il y a un bar près de l’appart que nous avons loué sur le Campo de Fiori et que nous nous sommes endormis hier, épuisés du long voyage, au son des thump-thump-thump de la musique montant jusqu’à nous.

Je vous laisse. Je sens l’appel de mon deuxième gelato. Deuxième en deux jours. Tout de même, je suis raisonnable.