C’est petit le Québec, petit en terme de population.
C’est encore plus petit quand on se concentre sur le milieu culturel où tout le monde semble se connaître et où tout le monde aura à se croiser un jour. Ça rend le travail des critiques drôlement difficile, d’autant plus que, vestige du catholicisme, les québécois ont érigé l’art d’être « fin » (ou très très gentil) en vertu. Comme le dit si bien Steve Proulx, sur son blogue chez Voir:
« Cela fait un petit bout de temps que je fais du culturel et, je dois le dire, je commence à compatir avec mes compatriotes. La critique au Québec, hormis quelques rares exceptions, est profondément molle, complaisante. […] Comment fait-on pour y aller d’une véritable critique quand l’interviewé est fin comme un Guy A. Lepage? Et si on risque tout de même une critique un peu acide, comment fait-on par la suite pour ne pas feeler cheap lorsqu’on recroise l’artiste fin qu’on a descendu? »
Comme je le disais, ça rend le travail des critiques drôlement difficile.
Celui des blogueurs/scénaristes aussi, parfois.