Fébrile

Journée vraiment géniale à Québec hier. Il n’y a rien comme un voyage en minivan via l’ennuyante autoroute 20 pour permettre aux gens de se rapprocher. Y’a rien non plus comme une poutine/galvaude pour créer des liens! (Note pour moi-même: bouffer une galvaude avant une première n’est pas une très bonne idée.) J’apprends donc à connaître les jeunes acteurs qui font partie de la distribution de À vos marques… party!, et je découvre petit à petit le très sympathique réalisateur, Frédérik D’Amours. Comme nous sommes tous les deux originaires de la ville de Québec, la soirée d’hier fut vraiment spéciale pour nous car nous avons pu assister à la première du film en compagnie de membres de notre famille et de nos amis. Un gros, gros merci à ceux qui étaient là et qui m’ont fait des commentaires après le film avec des yeux brillants. Wow. J’ai vraiment été touchée de partager ce moment là avec vous. Tard dans la nuit d’hier, de retour vers Montréal dans la minivan sous la pluie verglacante, Frédérik et moi blaguions sur le fait que nos proches nous ont tous fait des commentaires très positifs, en insistant à plusieurs reprises pour nous dire qu’ils le pensaient vraiment et que ce n’était pas juste parce qu’ils étaient nos parents/soeurs/amies/copains de blogues qu’ils nous faisaient de bonnes remarques. On vous a cru avec tout l’abandon dont nous sommes capables. ;-)

Les réactions que nous avons reçues jusqu’à maintenant sont très bonnes et le « buzz » nous rend tous un peu fébriles (du moins JE me sens fébrile). Nous avons constaté avec surprise que les gars, même les vieux (vous savez, les 35 ans et plus), embarquent complètement dans le film et que plusieurs en resortent les yeux mouillés… Les nouvelles culturelles de Radio-Canada ont monté un bon topo qui a qualifié le film « d’honnête et de dynamique » (vous pouvez visionner le topo de Lise Villeneuve ici). Kevin Laforest du Voir a dit que « derrière des allures légères, le film s’avère plus complexe qu’il n’y paraît » et a parlé de « niveau d’émotion inattendu ». Ça fait drôle de me voir décrire dans certains articles d’abord et avant tout comme une « blogueuse », mais au fond, compte tenu du nombre d’heures que j’y consacre par semaine, « ça fait du sens », comme dirait l’autre.

La grande première montréalaise aura lieu mardi prochain à la Place des arts. 1,500 spectateurs. Oh boy.

SXSW par procuration

Plusieurs de mes amis et connaissances sont à Austin au Texas cette semaine pour les conférences de SXSW. Je suis leurs activités via Twitter, question de « voir » ce que je rate. Ça me permet aussi de tester Twitter, mais comme je travaille principalement de chez moi, mes mises à jour sont d’une platitude à faire peur: observations de chat, lectures, tasses de thé, problèmes de concentration et envies de chocolat noir. Je suis tout de même fascinée par ce besoin nourri par le social software d’être constamment en contact avec le reste du monde. Le Web me rappelle de plus en plus la radio-amateur (CB) de mes parents, cette méthode de communication qui a marqué mon enfance (un CB dans l’auto, un autre dans la maison allumé en permanence). J’y reviendrai…

J’aurais bien aimé être à SXSW pour voir le documentaire consacré à Michael Moore, Manufacturing dissent, dont la première a eu lieu à SXSW samedi, le 10 mars. Les méthodes peu orthodoxes de Moore ont souvent été la cible de ses détracteurs de la droite américaine, mais ce qui rend ce film encore plus intéressant c’est qu’il a été réalisé par deux de ses admirateurs, qui se considèrent à gauche politiquement parlant. Ce blogueur, qui a vu le film en fin de semaine, croit que les réalisateurs du documentaire ne sont pas allés assez loin avec le sujet. Espérons tout de même que le film sera bientôt présenté à Montréal.

Diversité

J’ai parlé récemment du manque de représentation féminine dans les conférences « techno ». Le sujet de la diversité dans ces évènements est très « chaud » ces jours-ci dans la blogosphère. Patrick de i never knew vient d’écrire un excellent billet qui rassemble différents points de vue sur la question. J’ai particulièrement apprécié ce passage:

It’s not just a gender issue — gender is just one part of it. It’s about expanding your vision, hearing from voices you haven’t before, and learning something new.
Matt Haughey

Beau travail de recherche, Pat. Avis aux journalistes: Patrick est une excellente ressource en ce qui a trait à l’actualité Web.