Doing anything but write

Nettoyage du weekend sur une Remington Streamline Model 5

You have to believe, against the scornful trumpeting of your intellect, in the miraculous ability of form to create itself out of chaos. You have to hold the line through all the wretched days, months, even years that you spend not writing – doing anything but write: “wasting time”, indulging in displacement activities, wandering about pointlessly, biting people’s heads off, seething with anxiety and self-reproach. You have to believe that you’re preparing the ground for something to manifest out of the darkness, to present itself, to be born. Having already gone through this process countless times does not help. You forget, every single time, that it’s coming at you. The anxiety, the self-reproach are always total, unremitting, inescapable. You have to submit to it, allow yourself to suffer it, right to the end.


How melodramatic it sounds. Almost laughable. But every writer I know would recognise that description, and shudder.


So perhaps, after all, it would be a relief if it never came to me again, that sharp little secret arrow. Do I really miss it, or am I glad to be spared? Will I be spared?

I may be an old woman, but I’m not done for yet, un article rédigé par l’autrice Helen Garner.

Est-ce que ça me manquerait vraiment ou bien serais-je simplement heureuse d’être épargnée, de m’en sauver?

Writers room

Les Américains sont reconnus à travers le monde pour la qualité de leur écriture télévisuelle. Leur secret? Il est double:

1. Le showrunner/executive producer
Il ou elle ne vient pas du monde de la production mais plutôt de celui de l’écriture. C’est cette personne, un/une scénariste d’expérience, qui prend les décisions finales sur le contenu et l’orientation de la série (décisions qui doivent être négociées avec le diffuseur, bien sûr). Il n’y a pas de véritable équivalent au Québec mais le titre est souvent traduit par « scénariste en chef ». Cette traduction omet cependant les aspects de production et d’administration qui font aussi partie des tâches de l’executive producer.

2. La writers room
Je ne saurais bien traduire ce terme car la pratique n’existe malheureusement pas au Québec (sauf dans le cas de quelques émissions jeunesse diffusées quotidiennement). La writers room, c’est l’endroit où se réunissent les scénaristes pour concevoir les épisodes. Le terme désigne aussi l’équipe d’auteurs qui travaillent sur une même série. Aux États-Unis, le showrunner est appuyé par une équipe de 3 à 8 personnes à laquelle s’ajoutent parfois des pigistes pour la scénarisation d’un épisode dont les grandes lignes ont été déterminées en groupe.

Au Québec, une série est souvent écrite par un seul auteur, parfois deux. Pourquoi? Question de budget, mais aussi question de culture. On colle encore à de vieux modèles. Les premiers scénaristes de télé au Québec étaient souvent des romanciers… et on connaît tous les grandes habiletés sociales des romanciers ;) Au Canada, on se fie aussi beaucoup aux producteurs et aux diffuseurs pour orienter le contenu.

Voici de quoi a l’air la writers room de la formidable série Breaking Bad, qui a débuté sa 4ième saison dimanche dernier.

J’espère vraiment que j’aurai un jour la chance de travailler dans un tel environnement, que ce soit au Québec ou ailleurs.
Un jour. Un jour…

The Desk

I love looking at other people’s working spaces!

Imaginary Forces presents The Desk, a short film directed by Mark Gardner that looks at the desks of creative people.
via @laughingsquid