«Alors? Si, par exemple, je m’abonne à Bell Sympatico ou à Bell Mobilité, je voudrais qu’on s’assure que les contenus canadiens y soient accessibles en priorité. Si Google est capable de le faire en Chine avec des intentions de censure, nous sommes capables de le faire ici avec des intentions de promotion culturelle. Dans le cas qui nous occupe, il ne s’agit évidemment pas de censure mais de contrôle de notre environnement culturel.»
-Solange Drouin, pdg de l’ADISQ.
Ça vous fait peur comme discours? Y’a de quoi.
Je vous suggère la lecture du billet de Michel Dumais sur le sujet:
Tentative canadienne de réglementer l’Internet?
Tant qu’à y être, lisez aussi Michael Geist:
ADISQ Seeks Internet Canadian Content Requirements.
Et l’article publié dans The Gazette:
Canadian identity gets lost in the Web, artists say.
A coalition of arts groups is asking Ottawa to protect the Canadian identity by regulating the Internet, which so far has remained untouched by government oversight in this country.
The group of 18 associations of content creators – most of them from Quebec – says the Internet should be subject to the same rules as TV and radio – that is, it should have more Canadian-made content.
« That’s lunacy, » said Iain Grant, an analyst at research firm SeaBoard Group. « It’s like King Canute trying to stop the tides.
« There are two countries in the world that are trying to control the Internet: Saudi Arabia and China. »
Euh… excusez-moi? Pouvez-vous m’expliquer le concept de « regulating the Internet »? J’comprends pas. Si ces gens-là ont assez de temps pour imaginer des idioties pareilles, pourquoi ils ne font pas comme tout le monde, à dépenser ces heures-là en se promenant sur ce même Internet? Peut-être qu’ils comprendraient un peu plus? Non? S’ils veulent du contenu canayen (je ne sais pas trop ce que ça signifie…), qu’ils en… produisent? Non? C’est comme si je me plaignais parce que vieux bandit n’est pas une lecture obligatoire à l’école et parce que je ne produis pas assez de textes.
(En passant, si vous vous abonnez à Bell Sympatico ou à Bell Mobilité, vous allez avoir d’autres problèmes que le contenu canayen… quand on n’a pas de service, on prendrait n’importe quel contenu!)
Ah, j’sais pas. J’me tape la tête sur les murs en essayant de m’abrutir assez pour comprendre certaines gens, parfois, et je ne récolte que le mal de tête avec lequel j’avais commencé…
C’est comme un Hérouxville à saveur techno, finalement, cette histoire-là .
Hmm… attention les amis… Méfiez-vous de l’énormité de leur propos. Tout ça est un écran de fumée. Ils prennent tout ce qui tombe sous leur main pour fesser et des fois ça frise le ridicule. Mais L’ADISQ (CRIA et RIAA de tout acabit) mènent une lutte très articulée et réfléchie (et souvent secrète) auprès de nos législateurs contre l’internet qui permet aux créateurs (musicaux, cinéastes, littéraires, etc) de s’auto produire et s’auto diffuser… Des phénomènes comme les Têtes à Claques (qu’on aime ou pas) sont le cauchemard des industries de la « culture ». Traffic shaping, anyone?
Dans ce cas, Raymond, vivent les cauchemars! :-)
Créons-en davantage! Quand la demande vient des gens, il me semble que, justement, c’est de la culture, et du genre qu’il faut encourager.
Quelle imbécile!
Contrôler le web pour son contenu,
que ce soit pour la censure ou a savoir
si la page est canadienne ou québecoise,
C’est de la pure folie.
Je suis Québécois et j’ai honte de ces propos.
Nous avons tres peur de perdre notre culture,
mais si elle est si bonne cette culture, elle restera
par elle même. Sinon, too bad.
Maxx, je le répète: la préservation de notre spécificité culturelle et/ou la protection des artistes contre les copie et distribution illicites ne sont _que_ des prétextes! Pensez Armes de Destruction Massive et invasion US de l’Iraq. La motivation: conserver le POUVOIR (sous forme de fric ou sous forme de contrôle).
Comment y parviendront-ils? En coupant votre connexion s’ils détectent un transfert de contenu audio ou vidéo « non autorisé » donc illégal! Et pour être sur la liste des serveurs permis, les créateurs devront payer un max. Fini, les artiste auto-produits!
Désolé Martine de squatter ton blog, mais je ne peux m’empêcher de proposer cet article récent (5 nov!) et on ne peut plus pertinent: « How Big Media’s Copyright Campaigns Threaten Internet Free Expression » http://informationweek.com/news/showArticle.jhtml?articleID=202802308
@Raymond: pas besoin d’excuses. C’est pertinent! :)
Si j’ai bien compris alors, ce qu’ils recherchent c’est un budget de 9 millions de Google Ads par année ?