Barcamp Montréal #2

J’avais apporté un laptop au Barcamp de samedi dernier mais finalement j’étais trop occupée à suivre les présentations pour passer du temps à bloguer ou à envoyer des messages sur Twitter. Ça fait du bien parfois de ne faire qu’une chose à la fois, et je me sens toujours mal à l’aise pour les présentateurs quand les gens sont assis devant eux et qu’ils sont en train de taper au lieu de regarder ce qui se passe sur la scène. Je pense que si j’étais prof, je serais incapable de tolérer l’utilisation du laptop pendant les cours. Ça me rendrait dingue.

C’était le premier Barcamp auquel j’assistais et j’ai beaucoup apprécié l’expérience. Les présentations étaient variées, l’ambiance assez chaleureuse et la technique a bien fonctionné. Chapeau aux deux organisateurs principaux, Simon et Fred, qui ont fait un travail d’animation et de supervision très pro pendant toute la journée.

Quelques jours avant l’évènement, inspirée par l’invitation de Hugh, j’ai décidé de me lancer et de donner une présentation. Mon sujet? La faible présence féminine dans les conférences reliées aux technologies. J’ai hésité avant de parler de ce sujet car déjà qu’il n’y avait pas beaucoup de filles qui faisaient des présentations, s’il fallait en plus que je « confine » l’une d’entre elles à un sujet féminin, qui plus est, un peu tabou… Mais j’avais déjà discuté de la situation avec plusieurs blogueurs et le sujet avait été au centre de quelques billets dans la blogosphère québécoise, alors j’ai pensé qu’il était temps qu’on aborde la chose de front.

J’ai fait une présentation d’une dizaine de minutes, une sorte de tour des discussions concernant le sujet sur le Web (vous pouvez en voir les notes de base ici), puis j’ai tourné le tout vers l’assistance. Doit-on être proactif afin d’assurer une représentativité féminine? Est-ce la responsabilité des organisateurs de conférence? Est-ce que c’est condescendant envers les femmes de vouloir faire des accommodements pour faciliter leur présence? Croit-on plutôt que les femmes n’ont qu’à s’inscrire à ces évènements si ça les intéresse vraiment? Doit-on modifier les programmes des conférences techno afin d’en élargir la sphère d’intérêts pour rejoindre une plus grande variété d’auditoire?

Ils/elles étaient nombreux à vouloir s’exprimer sur le sujet et il n’y avait pas vraiment de consensus. Il a cependant été déterminé qu’une liste de suggestions de conférenciers, à la manière du Speaker’s wiki, pouvait être une idée qui s’appliquerait bien au Québec. J’espère donc pouvoir commencer à monter une telle liste dans les prochains mois et j’en reparlerai sur mon blogue.

Il semble que le panel ait été bien reçu, si j’en crois les commentaires publiés sur le Web aujourd’hui. Un gros merci à Fred et Simon qui ont décidé que le sujet valait la peine qu’on s’y attarde et qui ont permis à la discussion de se poursuivre bien au-delà des 15 minutes en vigueur au Barcamp. Merci aussi à ceux qui ont fait entendre leur opinion pendant la séance. J’ai beaucoup apprécié votre participation.

En plus des solutions proposées dans ma présentation, j’aimerais ajouter un autre lien vers un billet intitulé The Twelve (or so) Step Program for Conference Speakers and Organisers, par Suw Charman.

If the women think that it’s the organiser’s fault for not looking for more women, then we risk becoming passive, quietly waiting our turn. If the organisers think it’s women’s fault for not putting themselves forward, then they risk being lazy, and waiting for women to turn up on their doorstep. It becomes a tragedy of the commons, everyone blaming everyone else and no one doing a damn thing about it.

So, what do we do? I personally believe that the answer lies with all of us. We are ultimately responsible for our own lives, and our own experiences. As a woman, I am responsible for my own attendance at conferences, for submitting papers, and for assessing the invitations that I get. No one put me on some secret Speakers List – indeed if you look at all the lists of women speakers that have been drawn up these last few days, you’ll see I’m not on any of them. Instead, I went through a process of figuring out how to get to speak at conferences, and although I’m still learning, I think it might be helpful to share some of that knowledge here.

I also want to give organisers a heads up, but I’ll do that below. You people are also responsible for your own experience but you also, at the conference at least, help shape ours. You have a responsibility to pull your fingers out of your collective ass and start trying harder.

Refusant de mettre le blame sur qui que ce soit, Suw y va d’une longue liste de conseils sur la méthode à utiliser pour devenir conférencière, puis elle offre une autre liste de conseils aux organisateurs de conférences. Ça vaut le détour!

By Martine

Screenwriter / scénariste-conceptrice