La semaine dernière, un article tiré du Gardian a beaucoup circulé sur les réseaux sociaux et les blogues: Ten Rules For Writing Fiction. Le quotidien britannique a demandé à une douzaine d’auteurs d’offrir quelques conseils aux aspirants écrivains pour arriver à écrire de la fiction.
La grande popularité de cet article marque un triste paradoxe bien relevé par le Globe and Mail dans un texte concernant l’industrie du livre de « conseils littéraires »:
The market for fiction shrinks every year, the attention paid to novels by the media diminishes monthly, booksellers demand ever-lower prices, everybody in the industry says it’s the worst it’s ever been. And yet more academic or private creative-writing programs are created every year, and the demand for advice on becoming a novelist remains furiously high. […]
The discussion of creative writing seems more popular than creative writing itself.[…]
It’s strange that a publisher is almost guaranteed to sell a few thousand more copies of a book about how to write fiction than it would an actual work of fiction.
Triste, non, qu’un éditeur fasse plus d’argent en publiant un livre sur « comment écrire de la fiction » qu’en vendant de la fiction?
Qui sont tous ces gens qui rêvent d’écrire mais qui n’achètent presque jamais de livre ou qui prennent à peine le temps d’ouvrir un roman?
Je suis le contraire. Je lis tant que ça me coupe l’illusion d’être si bonne que ça.
@vieux bandit: J’avoue que lire de très bons romans, ça peut nous donner de l’anxiété de performance!
Et c’est écrit nulle part que l’auteur a écrit, réécrit, etc., bien sûr! ;-)
En tout cas, j’en achète plus que j’en écris, ça c’est sûr! Je dois lire une bonne cinquantaine de romans par an, sans compter les autres, essais, livres de références… Finalement, ça coûte très cher écrire :-)
Milan Kundera a écrit sur ce phénomène-là . Il appelle ça la graphomanie. En gros, il dit que tout le monde croit que sa vie est assez intéressante pour faire un roman. On peut peut-être conclure que tout monde a le goût de raconter son histoire… mais que personne n’a le goût de lire celles des autres.
Bien d’accord avec BF. Cela explique également l’engouement qu’il y a autour des blogs et de la télé-réalité. Tout le monde a besoin de s’exposer mais plus de se cultiver. Dommage, car c’est en lisant qu’on apprend à écrire … enfin ce n’est que mon avis.