En naviguant sur Canoë hier, je suis tombée sur un article du Journal de Montréal qui parle d’une publicité controversée qui a été créée pour un spectacle de danse présenté à l’UQAM. On y voit le bras d’un homme, poing refermé, faire son petit phallique de chemin entre les cuisses d’une femme.
La légende sous la photo de l’affiche dit:
L’affiche coup de poing repousse les limites de la provocation.
Sous cette image « provocante », on retrouvait une publicité d’une compagnie de bière. Sur la photo créée pour la pub (qui est en rotation avec plusieurs images pour la même campagne), les fesses d’une femme nue sont à peine recouvertes par une caisse de bière qui lui sert de jupe improvisée lors d’une fête dans un chalet.
Le hasard a parfois de ces ironies qui repoussent les limites de la provocation. Heh heh…
travaillant dans la pub, je ne trouve pas ces images choquantes. Plutôt créatives… pas l’avis de tout le monde et Dieu merci !
Choquantes… pas par leur contenu, mais peut-être pour leur message. Bon, l’art qui provoque, je comprends, et l’image est forte et esthétique. La caisse de bière qui révèle les fesses? Franchement, on n’en a pas assez vu déjà , de la peau *féminine* pour vendre de la mauvaise bière? On accepte encore ça? Quoi, c’est plus grave? Montrez-moi la photo identique qui montre des fesses d’homme et on en reparlera.
Par contre, je suis l’une des pires personnes possible pour réagir: la pub (en général) me rebute, me repousse, me fait fuir et je la fuis. La manipulation, je la refuse dès que je la vois — aussi bien en voir le moins possible. Et malheureusement je ne peux pas cesser d’acheter de la Bleue pour protester — je ne touche pas aux produits Molson ou Labatt! La pub me confirme simplement que cette marque ne s’adresse pas à moi (mais elle me fait me demander à quel genre de cervelle brûlée on s’adresse, au juste…).
Y a de l’espoir, par contre, je vous l’annonce: mon petit Coco, regardant un livre de photos, a vu le titre « la femme-objet » et il en a été bouleversé — les sourcils froncés, la mine renfrognée, il m’a dit qu’il ne trouvait pas ça correct du tout (du tout!) de traiter qui que ce soit comme un objet. Oui, il a eu l’explication du concept et sa dénonciation, mais il a surtout eu mon gros OUF!